Jijel commémore le 55e anniversaire de la mort du commandant Hocine Rouibah et de ses compagnons d’armes

Publié par DK News le 10-11-2015, 21h46 | 339

Jijel a commémoré lundi le 55ème anniversaire de la mort du commandant Hocine Rouibah et de ses compagnons d’armes, tombés au Champ d’honneur le 9 novembre 1960, près d’Ain Lebna, après avoir livré un combat acharné contre l’armée française qui cernait la région en usant des moyens les plus destructeurs.

La cérémonie, présidée au siège de l’Assemblée populaire communale (APC) par le wali, Larbi Merzoug, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya, a été notamment marquée par la remise de médailles et de cadeaux symboliques aux familles de ces martyrs du devoir. Le parcours du chahid Rouibah et de ses compagnons a été évoqué par un représentant local de l’Organisation nationale des Moudjahidine (ONM) qui a mis en relief le courage et la bravoure des hommes tombés ce jour-là et de tous les moudjahidine qui se sont sacrifiés pour libérer le pays du joug du colonialisme. Le martyr commandant Hocine Rouibah naquit le 22 juin 1922 à Jijel où il fréquenta une des écoles de la ville qu'il quitta avec le niveau de terminale. Issu d'une famille de commerçants, il travailla, dès qu'il eut atteint la majorité, au magasin de son père. Il concrétisa les tendances politiques qu’il manifesta dès son jeune âge en adhérant au Parti du peuple algérien (PPA) en 1943. Très vite, il accéda au poste de responsable de la cellule de Jijel, avant d’être arrêté le 14 mai 1945 par les autorités coloniales qui l’incarcérèrent à la caserne militaire de Jijel pendant trois mois environ, avant de le transférer au camp de concentration du plateau du Mansourah, à Constantine, d’où il fut libéré au mois d'août de la même année. Au début de la Révolution, le 4 novembre 1954, il fut de nouveau arrêté par les autorités coloniales puis libéré, mais pas pour longtemps, car il sera arrêté une nouvelle fois le 22 décembre 1954 pour être placé en détention à la prison du Coudiat (Constantine) pour un mois avant son transfert à la prison Barberousse (Alger).

Début 1956, Rouibah est nommé par Zighoud Youcef comme adjoint politique au sein de l'état-major de la région, dirigé à cette époque par Abdellah Bentobal, et cela jusqu'a la tenue du congrès de la Soummam qui le vit devenir membre à part entière de l'état-major de la région et accéder ensuite au grade de commandant, commissaire politique de la Wilaya 2. Il tomba au Champ d'honneur le 9 novembre 1960, à Ain Lebna, en même temps que neuf de ses compagnons d’armes, en l’occurrence Saïd Bentobbal, Hocine Bencheikh, Rabah Boughnot, Hemlaoui Merouche, Ahmed Heyane, Mokhtar Boudraa, Mohamed Aouka dit Abdelhamid, Mohamed Merouche et Hocine Zelilef.