Le président de l'UNPC Mr Harzelli Mahfoud, Mr Benadji Md Amokrane, membre de cette association, invités, du Forum de DK News : Pour un cadre réglementaire fixant les tarifs médicaux

Publié par O. Larbi, Said Abjaoui, Rachedi R. le 10-12-2015, 19h31 | 295

« L’Etat doit se pencher sur le remboursement des analyses médicales, de l’imagerie et des actes des cliniques conventionnées » clame, M. Harzelli, président de l’UNPC au Forum de DK News

La CNAS rembourse les médicaments prescrits aux assurés sociaux et aux ayants droit. Le taux de remboursement est de 80%.

Les assurés sociaux sont devant un hiatus : le remboursement des médicaments portant la vignette verte et le non remboursement de ceux portant la vignette rouge. Tous deux prescrits par les médecins traitants : «même quand il ne s’agit pas de médicaments de confort » sous-entend le conférencier.

 

La CNAS et le médicament

La politique est la promotion du générique et plus précisément celui produit en Algérie :

-Pharmaciens : la CNAS reverse 15DA pour chaque générique délivré etplus 10% pour les ordonnances dont tous les médicaments sont produits en Algérie

-Médecins traitants conventionnés : plus 50% des montants des consultations et 20% de plus pour les génériques prescrits

Résultats : 175 milliards de DA dépensés en 2010 pour l’Assurance maladie 91 milliards en 2011

-Le 1/3 payant a concerné 2 700 000 assurés et ayants-droit en 2011.

-La carte Chifa est validée par 8600 officines conventionnées et

 

Moins de 2000 médecins conventionnés

La CNAS est un acteur économique : encouragement de la production pharmaceutique nationale et régulation de la consommation des assurés sociaux.

Analyses, imagerie médicale

M. Harzelli, président de l’Union nationale de protection des consommateurs prend à témoin les journalistes : « Vous savez tous que les labos d’analyses privés pratiquent des prix différents d’un quartier à l’autre ; que les radios, scanners, IRM et autres moyens d’investigation de haute technologie sont inaccessibles au salarié moyen. La question est donc : que font les pouvoirs publics ? »

M. Harzelli soutient que les actes ci-dessus doivent être «codifiés et le taux de leur remboursement par la CNAS établi. »

 

Cliniques privées

Le conférencier interpelle les autorités sur leur non intervention dans la codification des actes pratiqués au sein des cliniques privées conventionnées par la CNAS : « A quelle hauteur sont remboursés les assurés sociaux ? On ne le sait pas. »

 

Bien poser le problème

Il y a lieu de rappeler que l’Etat algérien investit énormément dans la santé publique des citoyens. La politique de ce secteur est, jusqu’à ce jour, régie par un principe : le droit à la santé.

Ilse traduit par un prix de consultation et d’hospitalisation de 100DA ! Les examens sont à la charge de la collectivité, et à celle de la sécurité sociale qui participe par un forfait « Hôpitaux » de plusieurs centaines de milliards de dinars. La CNAS souhaite une contractualisation des actes du secteur public…

M. Harzelli reconnaît que le secteur public de santé ne demande qu’une participation financière symbolique, mais dit-il « pour avoir un rendez-vous, accéder aux soins, c’est compliqué pour le citoyen … »

La réalité est que les moyens de diagnostics modernes ne sont pas disponibles partout, qu’ils sont souvent en panne, ce qui est une manière d’orienter les malades vers les laboratoires, cliniques, centre de radiodiagnostics privés où le patient retrouvent les médecins qui l’ont bien ou mal accueilli à l’hôpital public.

Il ressort que la meilleure organisation de l’accès aux soins, la disponibilité des moyens de diagnostic et leur juste répartition sont des impératifs. Cela fonctionne très bien sous d’autres cieux : en Angleterre par exemple.

 

Nouveauté

Un décret exécutif a été pris le 5 septembre 2015 :

La cotisation de sécurité sociale est globalement inchangée, avec les assurances maladies à moins 1% de la charge patronale.

 

Retraite : plus 1% de la charge patronale

Anomalie : maintien de la cotisation retraite anticipée alors qu’il est question de la retirer des prestations, 0, 50% au total. Disparition de la cotisation «logement social» retenue sur les œuvres sociales soit 0, 50%.

Rien encore sur le sujet abordé par le président de l’Union nationale de protection des consommateurs.

O. Larbi


Beaucoup de progrès, mais ...

L'Union nationale de la protection des sonsommateurs. UNPC. Elle se place en protection des consommateurs. Elle n'est pas spécialement spécialisée dans un domaine particulier. Hier, au forum de DK News, il était question de remboursements des frais médicaux. Les invités étaient le président de l'UNPC Mr Harzelli Mahfoud ainsi que M. Benadji Md Amokrane, membre de cette association.

Dans cette conférence, il n'est pas question d'aborder les financements de la CNAS.

La conférence-débat a porté sur les remboursements des frais médicaux pour faire ressortir trois points principaux à savoir:

1) Ce ne sont pas tous les achats de médicaments qui sont remboursés.

2) Il y a des médicaments qui sont remboursés et il y en a qui ne le sont pas du tout et pourtant la législation reconnaît que ce sont des médicaments. Pourquoi des vignettes rouges pour désigner les médicaments non remboursables et les vignettes vertes pour désigner ceux qui sont remboursables et qui sont concernés par la carte Chifa? Il y a des médicaments gratuits à 100% qui interviennent dans la prise en charge des maladies chroniques, des produits partiellement gratuits et des médicaments totalement payants et non pas remboursables.

3) Il y a une troisième catégorie, celle des prestations de service qui ne sont pratiquement pas concernées par les remboursements.

Cette troisième catégorie concerne les analyses effectuées par des laboratoires privés, les interventions chirurgicales effectuées dans les cliniques privées, les radiographies (IRM, scanners) dont les prix sont totalement hors de portée des classes à faibles revenus. En termes de délais, le secteur privé est nettement en meilleure position que le secteur public. L'intervention de l'UNPC hier au forum était totalement axée sur les difficultés qu'ont les populations à accéder sur le plan financier aux possibilités qui leur permettront de se soigner selon les conditions de qualité et surtout de délais. Les travailleurs paient 15% de leurs revenus annuels en cotisations sociales encaissées par l'organisme de caisse sociale. Les prix des consultations médicales ne semblent pas constants à l'intérieur d'une même prestation et ne donnent pas lieu à des remboursements. Devant la difficulté à accéder à des soins de qualité dans le secteur public, ou à des interventions chirurgicales dans les meilleurs délais, nombre de malades ont recours à la sollicitation des familles, à la vente de leurs biens (or par exemple) ou à l'endettement tout en déplorant que les paiements effectués ne sont pas remboursables.

 Toutes ces difficultés ne signifient pas que rien de bien n'est entrepris par les pouvoirs publics, mais qu'il faudrait aller plus loin encore pour que le citoyen n'éprouve vaucune difficulté à se soigner convenablement. En ce qui concerne les maladies chroniques, nous avons peut- être l'un des meilleurs systèmes de sécurité sociale dans le monde.

Saïd Abjaoui


Montant des remboursements : Les malades se plaignent ...

Lors de son intervention, le vice-président de l’Union M. Benadji Mohand Amokrane, a dénoncé l’injustice que subissent les malades qui se font soigner dans le secteur privé au moment du remboursement des frais médicaux.

A ce titre, M. Benadji qui a qualifié le montant remboursé pour les interventions chirurgicales et les visites médicales de «dérisoire», a plaidé pour que la somme déboursée pour des prestations médicales soit à l’avenir remboursée convenablement.

«Certaines familles sont contraintes de faire des collectes ou de vendre leurs bijoux pour pouvoir se soigner. On veut mettre un terme à cette situation» a souligné pour sa part M. Harzelli.

Rachedi R.