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Capacités de transport et de stockage du réseau internet : Vers une congestion de la bande passante ?

Publié par Samy YACINE le 11-12-2015, 16h26 | 66
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Les capacités de transport des données sur internet constituent un sujet de débat depuis l’ouverture du réseau au grand public et l’explosion des offres de fichiers tant sur le web que sur les applications, notamment sur les réseaux mobiles.

Les derniers chiffres publiés par la presse spécialisée sur l’état de consommation de la bande passante remettent sur le tapis la question du débit du réseau.

La consommation des fichiers audio et vidéo continuent en effet de dominer la consommation du débit de l’internet. «Netflix et YouTube règnent en maître sur le trafic haut débit fixe» titre le site www.silicon.fr qui note que « le streaming audio et vidéo occupe une grande partie de la bande passante fixe, comme mobile, des ménages américains. Les réseaux sociaux sont aussi très présents ».

Le site, à l’instar d’ailleurs de nombreux titres de la presse spécialisée s’appuie sur les résultats d’une enquête de Sandvine, un site dédié aux nouvelles technologies, avec un accent particulier sur les réseaux de diffusion qui a fait un travail de terrain sur les comportements des usagers en matière de consommation de bande passante sur l’ensemble des réseaux, fixes et mobiles, notamment aux Etats-Unis. L’enquête a commencé par donner les indications relatives aux réseaux fixes où, note le site, « le multimédia (vidéo et musique) compte pour 70,4 % du trafic entrant aux heures de pointe. Le rédacteur de l’article ne rate pas l’occasion de mentionner que « les deux principaux responsables sont Netflix et YouTube, qui comptent à eux deux pour 54,9 % du trafic entrant (37,05 % et 17,85 %). »

Comme n’ont cessé de le dire de nombreux analystes, en écho notamment aux équipementiers télécoms, le journaliste du site souligne le fait que « le streaming vidéo fait donc peser une très lourde charge sur Internet aux heures de pointe ». Une observation à l’origine du grand débat sur la neutralité de l’internet qui voient s’affronter les tenants d’une circulation à deux vitesses des débits internet contre les adeptes d’un internet neutre qui assurerait le même débit quel que soit le contenu transporté. Un sujet sur lequel nous aurons l’occasion de revenir.

Si les fichiers audio et vidéo sont les plus pesant sur les débits entrant et sortant, « avec 65,3 % de la bande passante totale mesurée », l’analyse de Sandvine fait ressortir la navigation sur internet comme seconde case en matière de consommation de bande passante, « avec 7,1 % de la bande passante, devant les boutiques en ligne, 6,4 %, le partage de fichiers, 5,4 %, et les réseaux sociaux, 5 % », lit-on sur silicon.fr

En affinant l’analyse des données sur les usages des consommateurs américains, le site constate la popularité du site réseau social Facebook, « qui compte pour 2,5 % de la bande passante consommée par les ménages américains aux heures de pointe, reste à la fois le champion des réseaux sociaux, mais aussi globalement le site web le plus visité», écrit le journaliste du site silicon.fr. Il apparait également que les échanges illégaux de fichiers, notamment à travers les fameux réseaux BitTorrent,  ont une part de la bande passante estimée par Sandvine à « 4,3 % du trafic global et pour 28,6 % du trafic sortant. »

La situation des réseaux mobiles (3G, 4G…) n’est pas totalement différente, dans la mesure où « ce sont toujours les flux audio et vidéo qui gardent l’avantage, avec 41 % du trafic entrant (20,8 % pour le seul YouTube) et 37 % du trafic global. »

L’étude de Sandvine s’est ensuite intéressée aux usages des réseaux sociaux qui demeurent l’activité la plus répandue sur internet. « Avec 22,3 % du trafic global, les réseaux sociaux (dont Facebook, 16,3 % du trafic global) sont particulièrement populaires sur les terminaux mobiles», écrit le journaliste de silicon.fr. En effet, la préférence des internautes pour les sites de réseau sociaux particulièrement Facebook se traduit pas un usage important à partir de terminaux mobiles, notamment les Smartphones et tablettes. Ceci d’autant, explique silicon.fr, que le flot de données liées à l’utilisation d’un réseau social est « bien plus faible que celui relatif à du streaming audio ou vidéo »

Le traitement réservé par la presse spécialisée aux données sur les besoins en bande passante a permis de voir  apparaitre quelques tribunes pour pousser plus loin la réflexion sur les limites de transport de fichier sur le réseau internet. « Internet est-il trop centralisé ? Sommes-nous au bord de la congestion du réseau des réseaux ?… Ces alarmes reviennent régulièrement », fait remarquer le site www.internetactu.net, dédié aux actualités de l’internet, qui se fait l’écho d’un papier de fond publié sur Le Monde par Martin Untersinger, journaliste spécialisé des questions du rapport de l’informatique avec la société, qui souligne le thème de « la crise de capacité (capacity crunch) mise en avant par la Royal Society britannique, l’équivalent de notre Académie des sciences. » Le site évoque également les thèses développées par «Andrew Ellis, de l’université de Birmingham», selon lesquelles, « les innovations n’arriveront pas à repousser indéfiniment les limites du réseau, en terme de capacité de stockage ou de vitesse de transmission ». Le rédacteur du site internetactu.net semble néanmoins pencher pour une modération des thèses ; il reprend des passages de l’article du chercheur britannique considérant que « ce n’est pas la première fois qu’on annonce la mort prochaine du réseau des réseaux ». Il met également en exergue les nombreuses idées développées par des spécialistes interrogés qui estime qu’on « est plus là dans l’alarmisme et ce d’autant que l’internet des objets à venir ne va pas entrainer un déluge de nouvelles données extrêmement consommatrices en bande passante. »

Samy YACINE


Energétiquement trop couteux ?

Plus que la rareté de la bande passante, c’est plutôt la consommation énergétique d’internet qui dit être interrogée, d’après Kris de Decker, autuer d’un magazine et de blog sur les nouvelles technologies.

Pur Decker, l’appréciation de la consommation énergétique de l’internet est tributaire d’une   variation des donnes d’autant, écrit e site internetactu.net « les estimations varient du simple au double, notamment parce que nombre d’études s’intéressent principalement à la consommation des serveurs et centres de données qui stockent et distribuent l’information, oubliant trop souvent celle générée par les utilisateurs finaux, l’infrastructure et le processus de production des appareils avec lesquels on se connecte (et ses impacts sur l’extraction de ressources rares, les déchets, la pollution…). »


La promesse de Google

Imprégnée par la problématique de la bande passante, Google  a lancé il y a deux ans, une « une fonctionnalité de sauvegarde de données pour son navigateur Web Chrome pour les appareils mobiles, permettant aux utilisateurs d’acheminer le trafic Internet à travers un serveur distant et compresser les données avant de les envoyer à un smartphone » rapporte le site www.blog-nouvelles-technologies.fr qui ajoute qu’au moment du lancement, « Google a déclaré que sa fonctionnalité “Économiseur de données” pourrait réduire la bande passante d’un utilisateur jusqu’à 50%. » Depuis, la promesse de Google évolue pour dire « que la version de Chrome pour Android peut réduire votre consommation de données jusqu’à 70%. Autrement dit, vous devriez être en mesure de sauvegarder quelques octets lorsque vous naviguez sur la toile. En effet, non seulement elle va économiser de précieuses données, mais elle va également accélérer votre expérience », peut-on lire sur le même site.

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