Tlemcen : Benkhalfa appelle à une adhésion massive à l'emprunt obligataire

Publié par DK News le 13-05-2016, 19h00 | 57

Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a appelé jeudi à Tlemcen les opérateurs économiques, les commerçants et les épargnants locaux à adhérer à l'emprunt obligataire, levé récemment en Algérie.

L'emprunt obligataire "n'est pas une fin, mais un moyen pour attirer des milliards de dinars, qui sont hors des banques, pour les employer dans l'édification de l'économie nationale au lieu de recourir à l'endettement extérieur", a expliqué M. Benkhalfa lors d'une rencontre regroupant les responsables des banques, de la direction des impôts et des opérateurs économiques locaux.

Le ministre a affirmé que ce mécanisme est une "bon chose" car les gains seront répartis entre l'Etat, qui peut édifier un nouveau mode de financement de la croissance économique, et les citoyens.
Cette opération, visant à mobiliser toutes les ressources financières nationales, permettra aussi de rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions financières nationales et de réduire les procédures administratives, a-t-il ajouté.

Après avoir rappelé les résultats du programme de transfert des fonds du marché parallèle aux banques, connu sous le nom du programme de conformité fiscale volontaire, M. Benkhalfa a expliqué que la politique financière de l'Algérie repose, en matière fiscale, sur le recouvrement comme facteur principal de la direction des impôts et non pas sur le contrôle, la répression et les rapports conflictuels.
Il a affirmé que la situation financière du pays, affectée par la chute des prix du pétrole, "n’a pas atteint la zone rouge", grâce à la politique prospective adoptée par l'Etat sous la direction du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, qui a permis de se débarrasser de la dette extérieure et d'aller vers l'exploitation de l'épargne nationale ayant dépassé 8000 milliards DA.

A propos de Tlemcen, qu'il a qualifié de wilaya leader en matière de ressources humaines et d'atouts naturels et industriels, le ministre a souligné qu'"elle n'a, toutefois, pas atteint le niveau requis en tant que pôle économique à cause du faible volume des impôts sur bénéfices des sociétés (IBS)", estimant qu'elle "n'a pas réussi à commercialiser ses atouts touristiques".
M. Benkhalfa a visité, dans la wilaya, un nombre d'agences bancaires et d'institutions financières, ainsi que la direction des impôts de Tlemcen où il s'est enquis des conditions de travail.