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Cauchemar des enseignants-surveillants : La tricherie en mode numérique

Publié par Par Samy YACINE le 31-05-2016, 15h08 | 64
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A l’approche des examens de fin d’année, le cauchemar des enseignants surveillants et des responsables de l’éducation et de l’enseignement se ravive avec la prolifération des outils numériques   à la disposition des élèves qui veulent prendre du raccourci et se faire aider pour réussir.

Les cas  de tricherie numérique foisonnent dans les rubriques de faits divers des medias de la presse internationale. De l’université d’Harvard (Boston), à Paris en passant par Genève et l’Inde, beaucoup de cas sont recensés pour illustrer la complexité de la tâche de ceux qui auront à veiller sur la régularité de la compétition pédagogique.

Le site du journal d’information http://www.huffpostmaghreb.com, revient sur ce phénomène qui touche tous les pays, y compris le notre, où des responsables du ministère de l’éducation ont pu intercepter tout un arsenal numérique, composé selon cette publication de : « montre-téléphone, stylo-téléphone, oreillette intra-auriculaire ou encore lunettes avec caméra intégrée ! L'un des tricheurs peine toujours d'ailleurs à extraire la puce implantée quelque part dans son oreille... »

Pour la   circonstance, le site de la télévision francophone http://information.tv5monde.com a fait un tour d’horizon  des méthodes de triche usitée un peu partout dans le monde. A commencer par les traditionnelles méthodes de ‘’chuchotage’’, objet d’un reportage photographique fait en Inde. Le site publie et commente cette photo de parents et d’amis escaladant le mur d’un centre d’examen en Inde pour souffler les réponses à des proches. Sous le titre : « Inde : pour tricher, amis et parents prennent de la hauteur », le site traite cette photo prise le 20 mai dernier dans l’Etat du Bihar, au nord-est de l’Inde, en affirmant qu’il « ne s'agit pas d'un casting pour un nouvel opus de Spiderman.

Ces grimpeurs amateurs soufflent les bonnes réponses et font passer des antisèches aux candidats. Le personnel scolaire et les policiers, la plupart corrompus, observent sans réagir ».Le reportage traverse les frontières pour atterrir en Chine où de gros moyens sont mobilisés par le gouvernement pour faire face à la fraude aux examens.

« Oreillettes couleur chair, émetteurs-récepteurs... Pour éviter ce type de fraudes, les centres d'examen, notamment  dans le nord-est de la Chine, sont munis de détecteurs de métaux », rapporte  http://information.tv5monde.com, évoquant les péripéties du Gaokaon équivalent du baccalauréat, objet d’une pression sociale terrible en raison des opportunités de promotion sociale qu’il garantit. « En Chine, le taux de réussite au, l'équivalent du baccalauréat français, ne dépasse pas les 60%. Et tous les moyens sont bons pour réussir.

Sans le précieux sésame, impossible de rentrer à l'université et, une fois le diplôme en poche, la note obtenue déterminera votre établissement d'accueil pour vos études supérieures », explique-t-il, que ce sont plus de 9 millions de candidats qui s’y présenteront début juin. Dès lors l’Etat chinois prend les choses en main et déploie tout un arsenal de lutte contre la fraude.

En effet, ajoute le site, « le candidat passe au détecteur de métaux, comme dans les aéroports,  avant de pénétrer dans la salle d'examen, où les autorités ont  installé des brouilleurs afin de rendre impossible toute communication entre fraudeurs. » Bien plus que clà, pour les filles, l’exigence peut aller plus loin, puisque au passage dans ce dispositif,  les « candidates sont invitées  à se débarrasser de leur soutien-gorge à baleines métalliques avant de rentrer en salle d'examen. »

Mais tout cela peut paraître  banal devant ce cas de fraude détecté en Thaïlande à l’occasion d’un examen pour l’admission à une école  de médecine, qui a fait des machettes de nombreuses publications de la presse internationale.

« Pour réussir le concours d’entrée en médecine, ultra sélectif, trois étudiants thaïlandais ont poussé l’art de la tricherie jusqu’à dissimuler des caméras miniatures dans des paires de lunettes, elles-mêmes reliées à des montres connectées », relate une dépêche de l’AFP qui explique un peu plus loin le procédé selon lequel, ces étudiants « ont utilisé les lunettes pour photographier les documents de l’épreuve et ils ont ensuite eu recours à des montres connectées pour les transmettre à des complices à l’extérieur, qui leur ont renvoyé les réponses ».

Le kit acquis pour l’équivalent de 20000 euros a été mis en photos sur la page Facebook du directeur de l’école qui a tenu à préciser que ce stratagème a été immédiatement détecté et l’examen annulé.De son côté, le site d’information généraliste français www.atlantico.fr a préféré porter son attention sur l’usage des montres connectées comme outil de triche aux examens.

« Les possibilités technologiques qu'elles présentent en font un nouveau moyen pour les candidats à un concours ou un examen de tricher. Un filon que certains fabricants n'hésitent pas à exploiter ouvertement », indique-t-il, ajoutant que ces outils sont de loin plus ‘’performants’’ devant le redouté Samrtphone, dont, estime-t-il, « maniabilité lors d'un examen reste compliquée à gérer même pour les plus débrouillards ».

Il nous apprend ainsi que des fabricants se sont spécialisés sur internet dans la fourniture « sur Amazon des montres spécifiquement faites pour tricher aux examens », explique-t-il, faisant remarquer que ceux-ci le font sans aucune criante ni discrétion, puisque  les arguments commerciaux accompagnant leurs produits sont  ainsi formulés : « Cette montre est spécifiquement conçue pour tricher dans les examens avec un logiciel programmé spécialement. Elle est parfaite pour les notes et stocke le texte et les photos. Elle a un bouton de secours : ainsi quand vous le pressez s'affiche horloge régulière, et ce bouton bloque tous autres boutons. »

Loin d’une montre suisse !

Durant l’année scolaire 2015, la presse a relaté ce petit fait divers d’un écolier suisse surpris en pleine triche sur sa montre connectée, qui certainement ne devait pas suisse. « Un élève de l’école de commerce genevoise Aimée-Stitelmann a été surpris en train de tricher pendant un examen à l’aide d’une montre connectée », rapportait le site http://etudiant.lefigaro.fr qui reconnait que pour la Suisse, « C’est une première. Mais une première, pas très glorieuse... ».

L’information rapportée par le quotidien helvétique La Tribune de Genève  indique  que le directeur de l’école a raconté que  «le surveillant a remarqué qu’il travaillait davantage avec sa montre qu’avec son stylo», indiquant qu’il   «tentait de se connecter à Internet» ; ce qui selon la réglementation suisse a permis aux responsables de l’école de le disqualifier en lui attribuant la note 1, la plus basse de l’échelle de notation, pour le sanctionner de son geste.

Quid du Smartphone ?

A l’occasion du débat sur la fraude aux examens, beaucoup sont tentés par l’option de l’interdiction des outils technologiques dans les centres d’examen. Ainsi la France a-t-elle décidé de réglementer l’usage des calculatrices scientifiques en imposant leur mise en mode examen pour éviter tout usage illicite. Le site du journal suisse www.letemps.ch  s’interroge de son côté, « Smartphone à l’école: faut-il le bannir ou s’en servir? »

Le site revient sur longue liste d’expériences tentées pour confisquer,  interdire ou simplement contrôler l’usage du téléphone en classe. Le site finit par reconnaitre que les avis divergent, insinuant en effet qu’avec la génération des ‘’natives’’, née avec internet et les outils numériques de connexion, le monde s’envisage difficilement hors connexion.

 

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