Des experts appellent à une coordination des efforts pour mettre au point une carte touristique algérienne claire

Publié par DKNews le 26-06-2016, 17h43 | 55

Des experts algériens dans le domaine du tourisme ont estimé unanimement samedi nécessaire la coordination des efforts des professionnels et entreprises publiques afin de mettre au point une carte touristique claire susceptible de servir l'image de l'Algérie à l'intérieur et à l'extérieur.

Lors du forum organisé par l'Association nationale des journalistes spécialisés dans le domaine du tourisme au Palais Rias (Alger) à l'occasion du lancement de la saison estivale 2016, les intervenants ont tenté d'apporter des réponses à la préférence de la destination étranger par l'Algérien.

Le secrétaire général de la Fédération nationale des associations des agences de tourisme et de voyage, Nadjah Boujaloua, a souligné les grands obstacles qui se dressent devant l'élaboration d'une fiche technique de tourisme en Algérie, imputant cela à l'incapacité des acteurs de maîtriser les coûts en adéquation avec la consommation locale.

Il a reconnu également l'échec des démarches émanant d'acteurs touristiques en collaboration avec le ministère de tutelle durant ces trois dernières années à convaincre le citoyen notamment le travailleur à préférer la destination Algérie au lieu de l'étranger.

La catégorie des travailleurs représente un taux important dans l'opération d'achat de billets de voyage, a-t-il poursuivi.

Sahnoune Othmane, expert en tourisme, a affirmé que l'Algérie avait une «vision restreinte du concept du tourisme» qui est, elle, confinée dans le sens de l'hospitalité négligeant ainsi les autres ressources pouvant conforter la place de l'Algérie à l'échelle mondiale.

«L'Algérie est en mesure de procurer un climat touristique durable» même en dehors de la saison estivale pour peu qu'il soit mis fin à la gestion centralisée et l'objectif unique celui d'un seul tourisme pour tout le pays», a-t-il encore dit.

L'expert en tourisme et ancien enseignant à l'Institut d'hôtellerie, Slimane Sbaa, a indiqué quant à lui, que la plus grande problématique en Algérie restait liée à la question des prestations qui n'avaient toujours pas atteint le niveau requis».

Il a précisé à ce propos que le comportement des agents d'accueil dans les hôtels, des chauffeurs de taxis et des guides touristiques s'avoisinait à un «comportement social fondé sur l'hospitalité alors qu'il devrait être basé sur des règles étudiées et reconnues mondialement.

Il a évoqué la capitale Alger, qui a besoin, a-t-il dit, d'encadreurs qualifiés afin d'en faire une destination touristique privilégiée. Il a critiqué cependant, le «déficit important» en matière de formation notamment les agents de sécurité, proposant leur multiplication en leur conférant un pouvoir de décision en cas de dépassements ou manquement en matière de prestations offertes.

Evoquant le rôle des agences de tourisme dans la promotion de la destination Algérie, M. Ilouli Mohamed, directeur d'agence à Alger, a indiqué que le citoyen ne passait pas par les agences quand il s'agissait de destination locale.

Il a ajouté enfin, que les agences n'étaient pas en mesure à elles seules, de promouvoir l'image de l'Algérie.

Par ailleurs, la présidente de l'association nationale des journalistes spécialisés en tourisme, Nacera Moumene, a rappelé que l'objectif de ce forum était l'ouverture d'un débat effectif avec les professionnels pour tenter de comprendre la réalité touristique en Algérie et suggérer des recommandations au ministère.