Le général Thomas D. Waldhausser a pris lundi ses fonctions de chef du commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) succédant au général David Rodriguez, a annoncé le Pentagone dans un communiqué. Le général Waldhausser a été officiellement installé dans ses fonctions à Stuttgart lors d’une cérémonie présidée par le chef d’état-major américain, Joseph Dunford, a précisé la même source.
Le général Waldhausser, premier chef d’Africom issu du corps des Marines des Etats-Unis «est considéré comme l’un des dirigeants opérationnels les plus compétents que comptent actuellement les forces américaines», a déclaré Dunford, cité dans le communiqué. Waldhauser, qui cumule «une carrière distinguée», selon Dunford a eu à diriger la 15 unité expéditionnaire de marines après les attentats terroristes du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. Il avait également participé à la planification et à l’exécution de plusieurs opérations militaires menées au Pakistan, à Djibouti, en Afghanistan et en Irak, selon le Pentagone. Le général Waldhauser a également servi comme conseiller principal du secrétaire américain à la Défense.
Avant sa désignation par le président Barack Obama aux commandes d'Africom, il dirigeait la force de développement conjointe relevant des services de l’état major américain. Le chef d’état Major, a par ailleurs, indiqué qu’Africom développait des relations de partenariat avec 53 pays africains, en soulignant à ce titre «la complexité de l’environnement sécuritaire» dans le continent qui «exige une «force commune, flexible et réactive», selon lui.
En Libye, le groupe terroriste autoproclamé, organisation de l’Etat islamique (EI/Daech) a subi «d’importantes pertes» à Benghazi, a ajouté le général Dunford, en avançant que le nombre de terroristes affiliés à Daech s’est réduit à quelques centaines à Syrte après l’offensive menée par les forces alliées au gouvernement d’union nationale libyen. Africom avait déjà révélé en janvier un plan d’action de cinq ans visant à resserrer l’étau autour des groupes terroristes en Afrique, notamment en Libye où près de 6.000 éléments de Daech y activent, selon les estimations de la communauté du renseignement américain. Mais son plan de créer un quartier général pour ses forces en Afrique a été rejeté par de nombreux pays africains qui ont signifié clairement aux Etats qu’il n’étaient pas les bienvenus. APS