Economie

Pétrole : Le Brent en baisse à 46,96 dollars

Publié par DKNews le 23-08-2016, 18h49 | 32
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Les prix du pétrole continuaient leur baisse mardi en cours d'échanges européens, en raison d'une offre plus importante de l'or noir sur les marchés internationaux, mettant ainsi fin à une progression des cours depuis dix jours.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 48,72 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en recul de 44 cents par rapport à la clôture de lundi.

«Les prix du pétrole ont chuté de plus de 1% des deux côtés de l'Atlantique après de lourdes pertes lundi. Les conséquences d'un accord sur un gel de la production ont été exagérées au cours des dernières semaines, faisant passer les prix d'un territoire baissier à un terrain haussier en l'espace de trois semaines», commentait Hussein Sayed, analyste chez FXTM.

Les cours du Brent et du WTI, qui étaient tombés début août à des plus bas en trois mois et demi, sont ensuite parvenus à fortement rebondir, portés notamment par l'annonce d'une réunion informelle des membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) fin septembre à Alger, ce qui a relancé les espoirs de voir les producteurs de brut de l'Organisation s'entendre sur un gel de l'offre.

Mais «même si l'Opep et d'autres grands producteurs comme la Russie s'entendent pour coopérer afin de geler (leur production) à ses niveaux actuels, cela ne devrait pas avoir un effet positif très prononcé sur les prix alors que leur offre est déjà à des niveaux records», expliquait M. Sayed.

Le scepticisme grandissant du marché quant à l'issue de cette réunion informelle des membres de l'Opep, ainsi que le retour sur le devant de la scène de plusieurs éléments défavorables du côté des fondamentaux de l'offre et de la demande ont ainsi été le catalyseur dès lundi d'une nette correction des prix, faisant repasser le Brent et le WTI respectivement sous les 49 et 47 dollars le baril.

«L'Irak prévoit d'intensifier ses livraisons de pétrole à la Turquie cette semaine» tandis que «le groupe rebelle des Vengeurs du Delta du Niger (NDA) au Nigeria a indiqué qu'il comptait engager des pourparlers au sujet d'un cessez-le-feu avec le gouvernement», ce qui pourrait mettre fin aux attaques sur des installations pétrolières ayant nettement perturbé la production du premier exportateur africain de brut ces derniers mois, expliquaient les analystes de Commerzbank.

Le pétrole ouvre en baisse à New York

Les cours du pétrole ont ouvert en légère baisse mardi à New York dans un marché sans grande actualité qui poursuivait un début de semaine en net repli en attendant des informations sur l'état de l'offre américaine.

Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en octobre, dont c'était le premier jour comme contrat de référence, baissait de 33 cents à 47,08 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex).

Au lendemain d'une nette baisse, le déclin persistant des cours «semble tout simplement lié au fait qu'ils avaient franchement monté auparavant», a résumé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research.

«Les investisseurs prennent des bénéfices en se disant que cette hausse est allée un peu loin.» Après un très mauvais mois de juillet, les cours se sont repris de quelque 20% en août dans l'espoir renouvelé d'une stabilisation de l'offre, mais ils marquent désormais le pas.

La flambée du marché «est fortement associée aux attentes d'un accord entre la Russie et les producteurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) sur un plafonnement de leur production», ont rappelé dans une note les experts de Commerzbank.

«Si l'on se met à douter de cet accord, la spéculation à la baisse risque de reprendre et d'entraîner une forte baisse des cours.»

En attendant la tenue d'une réunion extraordinaire de l'Opep fin septembre à Alger, dont l'annonce avait alimenté ces espoirs, les experts de Commerzbank soulignaient que les actualités de ce début de semaine étaient peu engageantes en laissant craindre une reprise de la production en Irak et au Nigeria.

Désormais, c'est aux Etats-Unis «que les chiffres de demain sur les réserves devraient faire la différence en montrant si le marché continue à se resserrer ou si la demande baisse de façon précoce» pour cette période de l'année, a indiqué M. Lynch.

Avant les chiffres officiels hebdomadaires de mercredi, publiés par le département de l'Energie (DoE), la fédération professionnelle American Petroleum Institute (API) fera part de ses propres estimations mardi après la clôture.

Le pétrole continue de reculer en Asie

Les prix du pétrole continuaient de reculer en Asie mardi, la baisse du dollar étant insuffisante pour contrebalancer les prisesde bénéfices et les inquiétudes sur le niveau trop élevé de l'offre.

Les craintes à cet égard sont essentiellement liées à la situation enIrak et au Venezuela. Baghdad a fait part de son intention d'augmenter ses exportations de pétrole de 5% dans les prochains jours et au Nigeria, les rebelles des Vengeurs du Delta du Niger (NDA) ont annoncé ce week-end un cessez-le-feu conditionnel et accepté de négocier avec le gouvernement après huit mois de sabotages dans le sud pétrolifère du pays.

Après sept séances consécutives à la hausse, l'or noir se replie depuis le début de la semaine. Dans la matinée, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en septembre cédait 35 cents à 46,70 dollars, dans les échanges électroniques en Asie.

Le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en octobre,reculait de 62 cents à 48,54 cents. Lundi, le WTI avait lourdement chuté de 1,47 dollar au New York Mercantile Exchange (Nymex).
A Londres, le Brent avait cédé 1,72 dollar sur l'Intercontinental Exchange (ICE). «Il y a encore aussi un peu de prises de bénéfices», a commenté auprès de Bloomberg News Ric Spooner, de CMC Markets à Singapour.

Accord pétrolier prolongé entre le Soudan et le Soudan du Sud

Le Soudan et le Soudan du Sud se sont mis d'accord mardi pour proroger un accord pétrolier devant expirer avant la fin de l'année, mais sans s'entendre dans l'immédiat sur ses termes financiers, selon des responsables.

Lorsque le Soudan du Sud a fait sécession du Soudan en 2011, ce nouveau pays a accepté de payer à Khartoum une redevance pour l'utilisation des structures pétrolières et des pipelines du Soudan afin d'exporter son pétrole. «Les deux parties sont convenues de prolonger l'accord pétrolier devant expirer avant la fin de l'année», affirme un communiqué conjoint publié mardi.

Les discussions ont été menées depuis dimanche par les ministres du Pétrole des deux pays à l'occasion de la visite à Khartoum du nouveau vice-président du Soudan du Sud, Taban Deng Gai.

Mais les deux pays ne sont pas parvenus à décider des termes financiers de l'accord, a déclaré un responsable proche des négociations. Il a ajouté que de nouvelles discussions devraient avoir lieu d'ici un mois pour convenir des détails.

En raison de la chute des prix de pétrole, le montant de la redevance payée par le Soudan du Sud a dépassé les revenus tirés des ventes de pétrole du pays.

La production pétrolière du Soudan du Sud est estimée à environ 150.000 barils par jour -en baisse par rapport aux 350.000 à l'indépendance en 2011. De nombreux champs pétroliers ont cessé de fonctionner en raison de la guerre civile qui ravage le pays depuis 2013.

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