Histoire : Le musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou rend hommage au chahid Hamki Idir

Publié par DKNews le 01-10-2016, 16h31 | 234

Le musée régional du moudjahid de Tizi Ouzou a rendu samedi hommage au Chahid Hamki Idir dit Si yidir Oubouali tombé au champ d’honneur le 20 août 1960 à Redjaouna.

Des représentants de la famille révolutionnaire, d'anciens amis de lutte du chahid ainsi que des membres de sa famille, à leur tête sa veuve Keltouma, ont tenu à marquer par leur présence cette journée commémorative initiée par le musée dans le cadre d’une série d’hommages aux chouhada et aux moudjahidine de la wilaya de Tizi Ouzou.

Après une projection d’un film documentaire qui a retracé la vie et le parcours révolutionnaire de ce lieutenant de l’ALN entre 1956 et 1960, des moudjahidine qui l’ont connu ont apporté leurs témoignages quant aux qualités, aux convictions et à l’engagement qui ont valu à ce chahid sa nomination par le colonel Amirouche comme chef de la région 1 au niveau de Larbaâ Nath Iraten avec le grade de sous-lieutenant.

Le moudjahid Amar Rafil se rappelle encore du dernier accrochage qu’ils avaient eu ensemble contre les soldats français avant que Hamki Idir ne soit blessé puis arrêté et transféré dans une prison avant d’être exécuté par l’armée française en public à Redjaouna.

Akli Mohand Saïd, fils du colonel Si Mohand Oulhadj, a évoqué un homme d’un grand courage et d’une discipline exceptionnelle qui a secoué l’armée coloniale française lors des différentes opérations auxquelles il avait pris part, à l’instar de l’embuscade de Abouda contre un convoi militaire en 1958 et l’opération de la ferme Prévost de Oued Aïssi en 1959.

Ce moudjahid se souvient également que le colonnel Mohand Oulhadj avait une grande confiance en cet homme auquel il avait accordé le grade de lieutenant en juillet 1959.

Il devient par la suite membre du comité de la zone III et concentre son activité au niveau de la ville de Tizi Ouzou, a-t-il raconté.

D’autres intervenants comme Hadj Mohand Yakouren, Smaïl Ouguemoun, Omar Kettane et Omar Abdoun qui ont tous eu à côtoyer le chahid pendant ses années de lutte lui ont reconnu une intelligence particulière qui lui a valu des promotions progressives au sein de l’ALN.

Il était également connu pour sa force de mobilisation et d’organisation des troupes, ont-ils dit, tout en regrettant le comportement indigne de l’un des membres de son groupe qui s’est rendu à l’armée française suite à une querelle avec le lieutenant en août 1960.

C’est d’ailleurs cette même personne qui a aidé l’armée coloniale à le localiser ainsi que 10 autres moudjahidine dont certains ont été tués sur place, au moment où Hamki Idir et trois autres membres du groupe ont été blessés, arrêtés, torturés puis exécutés le 20 août 1960.