histoire - Commémoration du 17 octobre 1961 à Granville : Des militants demandent la reconnaissance du massacre

Publié par DKNews le 15-10-2016, 19h41 | 44

Les militants de la section de la Ligue des droits de l'homme de Granville (Normandie), se sont rassemblés hier devant la mairie avant de jeter des fleurs dans le port, en hommage aux victimes algériennes du 17 octobre 1961, demandant au gouvernement de reconnaître ce massacre.

«Hier matin, au milieu des promeneurs du marché, des militants de la Ligue des droits de l’homme, dont certains venus de Coutances, étaient présents pour rendre hommage aux victimes du 17 octobre 1961», a rapporté Ouest-France dans sa version électronique.

«Ce jour-là, a rappelé Françoise Verdier, présidente de la section granvillaise, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement, en habit du dimanche, avec femmes et enfants contre le couvre-feu discriminatoire imposé par le préfet de police de l’époque, Maurice Papon».  Plusieurs milliers furent arrêtés, emprisonnés, torturés.  Des centaines perdirent la vie. 

«Des corps jetés dans la Seine furent retrouvés à Rouen, les mains attachées dans le dos», a-t-elle ajouté, soulignant que «c’est important qu’on soit là, pour rappeler aux gens qu’on n’est jamais à l’abri de ce genre d’événement, surtout en période d’état d’urgence». 

«Plusieurs manifestants avaient été jetés dans la Seine. On aimerait que le gouvernement reconnaisse ce genre d'action pas très républicaine», a demandé ce militant des droits de l’homme.
A cet effet, la Ligue des droits de l’homme a demandé, entre autres, la création d’un lieu de mémoire sur cet événement.

«Les historiens ont besoin d’accéder librement aux archives», a précisé Françoise Verdier lors du rassemblement.