Un cycle Costa Gavras proposé par la cinémathèque d'Oran

Publié par DK News le 14-11-2016, 14h26 | 40

La cinémathèque d'Oran propose, depuis jeudi, un cycle dédié au cinéaste franco-grec Costa Gavras, avec sept de ses £uvres les plus marquantes à l'affiche. "Missing", "Section spéciale", "le Capital", "Z", "l'aveu", "Etat de siège" et "le Couperet" seront diffusés à raison de deux séances par jour, jusqu'à jeudi, a-t-on appris auprès de cet établissement culturel. "Z", film franco-algérien coécrit et réalisé par Costa-Gavras datant de 1969, est l'adaptation cinématographique du roman du même nom de Vassilis Vassilikos, écrit à la suite de l'assassinat du député progressiste grec Grigoris Lambrkis.
Le film est un film dénonçant les agissements de la junte gouvernant la Grèce au temps des colonels. Le film a reçu plusieurs distinctions internationales. Dans "Missing", un autre film engagé de ce réalisateur, datant de 1982, reconstitue l'histoire vraie d'un journaliste américain, Charles Horman, disparu au Chili suite au coup d'Etat du 11 septembre 1973 d'Augusto Pinochet contre le président chilien Salvador Allende. Le film montre l'implication directe et déterminante des autorités américaines dans ce coup d'Etat.
Dans Capital (2012), Costa Gavras livre une critique cinglante des milieux de la haute finance du capital alors que dans "Section spéciale" (1975), le cinéaste évoque l'une des étapes sombres de l'histoire de la France, celle du gouvernement de Vichy.
"L'aveu", datant de 1970, raconte l'histoire d'un haut responsable du régime communiste de la Tchécoslovaquie qui se retrouve accusé d'espionnageeau profit des Etats-Unis. Le comédien Yves Montand interprète dans ce film le rôle le plus marquant de sa carrière cinématographique.
Enfin, "Le couperet", film réalisé en 2005, la cinéaste franco-grec dénonce la société capitaliste, estimant qu'elle couve une guerre économique et sociale permanente.
Costa Gavras est né en 1933. Il est connu pour ses engagements politiques et son militantisme. Victime lui-même de l'oppression du gouvernement grec, à cause des positions politiques de son père, antiroyaliste,  il a opté pour le cinéma pour exprimer son engagement et dénoncer les dérives totalitaristes et capitalistes de certaines sociétés.