La cinquième édition des Journées du film algérien a pris fin mercredi soir à Amman en Jordanie par la projection de «La preuve» du réalisateur Amor Hakkar. Le long métrage de 84 minutes explore la société algérienne face au poids des traditions et des tabous en abordant notamment la question de la stérilité chez l'homme. Ali, jeune chauffeur de taxi (incarné par Nabil Asli) est accusé d'avoir mis enceinte une jeune femme qu'il a transportée. A partir de ce moment il est tiraillé entre le désir de s'innocenter de cette accusation juste en montrant des analyses prouvant sa stérilité et celui de taire ce secret pour ne pas subir le regard réducteur de la société.
Le film qui a participé a plusieurs manifestations internationales a été récompensé par le prix du meilleur acteur du festival du film maghrébin. Le public, composé à majorité d'européens et d'asiatiques a salué le courage du réalisateur qui a soulevé une aussi délicate question. Le directeur de l'agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), Nazih Berramdane a confié à l'APS que l'objectif de la manifestation de faire connaitre le cinéma algérien au public jordanien a été atteint.
Rawan Ahmad, spécialiste du 7eme art en Jordanie a estimé que les films projetés dans le cadre de ces journées ont reflété une image positive du cinéma algérien.
Organisée avec le concours de la Royal Film Commission de Jordanie (RFC), la manifestation a été inaugurée, lundi soir au théâtre Rainbow de Amman, par «Maintenant, ils peuvent venir», de Salem Brahimi.Le court métrage «Point de fuite», réalisé par Mehdi Labidi et le film documentaire H'na Barra (Nous, dehors), de Bahia Bencheikh Lefgoune ont été projetés mardi.