Algérie-Hongrie : Vers le développement de la coopération dans le domaine de l’implantologie dentaire

Publié par DK News le 30-11-2016, 17h27 | 116

• De nouvelles perspectives pour le tourisme médical ?

Véritable révolution dans le domaine de la dentisterie, l’implantologie dentaire, qui rencontre de plus en plus de succès dans le monde, fera bientôt son entrée en Algérie.

R.R

Cette spécialité de la chirurgie buccale qui consiste à poser des implants pour remplacer des dents ou bien pour fixer une prothèse dentaire amovible (dentier) sera prochainement accessible aux patients algériens. L’introduction de cette technique de haut niveau est le fruit d’une collaboration entre des spécialistes hongrois et algériens. C’est le professeur István Balogh, chirurgien-dentiste et propriétaire de plusieurs cliniques privées en Hongrie mais également à Londres, qui aidera à la formation des chirurgiens-dentistes algériens à ce nouveau procédé. Une première rencontre a été organisée dernièrement au niveau de la wilaya de Bouira ou plusieurs spécialistes ont été initiés au concept mais aussi aux perspectives extraordinaires qu’offre l’implantologie dentaire. Pour l’appuyer dans cette démarche le professeur Balogh sera épaulé du côté hongrois par M. Jenő Faller et du côté algérien par MM. Mohamed El Bey Ouahed, El Hadj Mecheddou et Dahmani Hocine. Pour réaliser cet ambitieux projet, le professeur Balogh a mis au point un programme précis qui repose sur cinq (5) piliers principaux.

Le premier pilier, et non des moindres, est celui de la formation. En effet, une équipe hongroise de chirurgiens-dentistes très expérimentée composée entre autres de professeurs en chirurgie dentaire dispensera une formation aux spécialistes algériens désireux de parfaire leurs connaissances dans le domaine. Cette formation qui sera réalisée en plusieurs étapes leur permettra d’obtenir un certificat d’études internationales qui offre la possibilité aux praticiens algériens d’exercer leur métier à l’étranger, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Deuxièmement, les deux parties envisagent d’ouvrir un centre dentaire qui disposera d’un plateau technique équipé des dernières technologies (scanner 3D etc.). Troisièmement, la partie hongroise compte apporter un soutien logistique aux cabinets dentaires partout en Algérie (scanner, radio panoramique). Le quatrième point consiste à lancer des caravanes ou des cliniques mobiles équipées de cabinet dentaire, pour le dépistage, le diagnostic et la prise en charge des patients dans les quatre coins du pays, notamment dans les zones et régions enclavées. Et en dernier, les deux parties prévoient d’ouvrir un centre de soins dentaires au laser. Ce programme, à long terme, permettra de former les dentistes algériens  à la manipulation de cette nouvelle technologie.

Le développement de l’implantologie dentaire dans notre pays permettra non seulement de prendre en charge les patients algériens, qui aujourd’hui partent se faire soigner à l’étranger (en Tunisie, Maroc, Turquie), mais aussi d’attirer les patients étrangers et développer par la même occasion le tourisme médical, a estimé M. Mohamed El Bey Ouahed. Dans un futur proche, les patients qui désirent bénéficier de soins dentaires de haut niveau auront la possibilité de les recevoir ici en Algérie. A l’image de la place qu’occupe la Hongrie en Europe, l’Algérie pourra bientôt devenir l’épicentre des soins dentaire en Afrique. Le développement du tourisme médical génèrera plusieurs retombées économiques et ouvrira de nouvelles perspectives à l’investissement et à la coopération algéro-hongroise.

A travers leurs discussions, les deux parties qui ont rendu visite à DK News, ont affiché leur confiance quant à l’aboutissement positif de ce projet. Pour sa part, le professeur Balogh a justifié le choix de l’Algérie, par les potentialités économiques, naturelles et humaines dont regorge le pays mais aussi pour les relations historiques privilégiées qui unissent les deux nations.
R. R.

Bus dentaire
Le dentiste vient chez vous

En tenant compte de la géographie, de la répartition et l’état de santé de la population algérienne, le partenaire hongrois propose de mettre au service des autorités sanitaires des bus de dépistage médical, comprenant un cabinet dentaire mobil, qui pourraient desservir les régions ou il n’existe pas encore de cabinets dentaires. Ces derniers seront équipés de deux compartiments résidentiels, un pour le médecin et un autre pour l’assistant, d’un cabinet dentaire, d’un mini laboratoire d’analyses simples, d’une radio panoramique et des médicaments nécessaires. Grâce à ce bus, les dentistes pourront assurer des soins dentaires de qualité pour des personnes qui n’ont pas l’occasion de se déplacer.
Nous y reviendrons

R. R.