Oran : Projet de création de nids artificiels pour le puffin cendré à l’Ile Plane

Publié par DKNews le 13-12-2016, 15h24 | 93

Un projet de création de nids artificiels pour le puffin cendré, un oiseau marin en voie de disparition, à l’Ile Plane (Oran), est en cours d’étude, a-t-on appris de ses initiateurs.

Il vise à garantir la tranquillité nécessaire pour la reproduction de cette espèce, en construisant des nids artificiels dans des endroits isolés ou peu accessibles aux humains.

«Cette année, les puffins n’ont pas niché à l’Ile Plane», regrette Amine Chakouri, secrétaire général de l’Association écologique marine Barbarous, initiatrice du projet en partenariat avec le Commissariat national du littoral (CNL).

Alors qu’une dizaine de couples de puffins cendrés au moins sont recensés chaque année sur cette ile de quatre hectares, aucun individu de cette espèce n’a été repéré cette année, ce qui reflète l’importance du projet des nids artificiels.

Cette absence serait le résultat de la sur-fréquentation de l’Ile par les plaisanciers et les pêcheurs, qui perturbent cet oiseau très demandeur de tranquillité. «Si vous touchez le nid d’un puffin cendré, l’oiseau ne reviendra pas s’y nicher l’année prochaine», explique M. Chakouri.

Le puffin cendré est une espèce endémique à la Méditerranée. En voie de disparition, cet oiseau de haute mer, de la taille d’un goéland, est protégé par la convention de Barcelone, note Abdelkader Laalaoui, chef d’antenne d’Oran du CNL, ajoutant qu’il n’y a toutefois pas de texte de loi algérienne qui protège l’espèce.

L’étude consiste à repérer les endroits les plus appropriés pour implanter les nids artificiels, ainsi que le nombre de ces derniers, précise encore M.Laalaoui. L’association Barbarous, déjà engagée dans un projet d’aménagement de l’Ile Plane, prévoit d’implanter des plaques signalétiques notifiant la présence de nids de puffins, pour dissuader les visiteurs de s’en approcher.

L’Ile Plane dite «Paloma», situé à 7 km de la plage Bousfer (corniche oranaise) accueille, par ailleurs, plusieurs autres espèces rares, tels que le Faucon de l’Eléonore dont 17 couples ont été recensés cette année, contre sept l’année passée.