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Sud : Avancée dans le développement des énergies renouvelables, maitrise de leurs technologies

Publié par DKNews le 18-12-2016, 15h34 | 44
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Une avancée en matière de diversification des ressources énergétiques par exploitation des énergies renouvelables a été réalisée dans les wilayas du Sud, à la faveur du programme national de développement des énergies renouvelables.

Ces efforts de développement et de diversification se traduisent notamment par la mise en service ces dernières années de centrales de production d’énergies alternatives, ainsi que par l’installation de centres de recherches et de développement des compétences et technologies en matière d’exploitation des énergies renouvelables en adéquation avec les conditions locales.

Ces installations énergétiques concrétisées, à titre d’illustration, dans les wilayas d’Adrar, Ghardaïa et de Naâma, confortent une orientation vers l’exploitation rationnelle et accélérée des technologies et innovations atteintes dans ce domaine, notamment dans l’éolien et le solaire.

Le programme national de développement des énergies renouvelables a fait de la wilaya d’Adrar un «modèle réussi» en matière d’exploitation de l’énergie solaire avec un tissu de cinq centrales de production électrique par l’énergie solaire, dune capacité de production globale de 48 mégawatts (MW).

Il s’agit des centrales installées dans les communes d’Adrar (20 MW), Timimoune (9 MW), Zaouiet-Kounta (6MW), Reggane et d'Aoulef (5 MW chacune), et dans la zone de Kabertène (commune de Tissabit) d’une capacité de production de 3MW.

Elles viennent s’ajouter au projet de ferme éolienne d’une capacité de production d’énergie de 12 MW, fruit d’un partenariat algéro-français ayant permis le renforcement de l’approvisionnement en électricité notamment en périodes de pics de consommation.

Ajoutés aux centrales électriques solaires réalisées durant les années 80, à l’instar de celle de 30 kilowatts implantée dans la région de Ksar Melouka (commune de Timi), et le projet d’électrification publique de la route traversant le désert du Tanezrouft, entre les communes de Reggane et de Bordj Badji-Mokhtar, ces projets ont fait d’Adrar une «terre d’expérimentation réussie et d’avenir prometteur en la matière», a indiqué le Pr Messaoud Hamouda, directeur de l’unité de développement des recherches en énergies renouvelables en milieu saharien (URERMS) d’Adrar.

La wilaya de Naâma a connu, de son coté, un accroissement de sa capacité de production électrique par l’exploitation de l’énergie solaire, à la faveur de la mise en service dernièrement de la centrale solaire de 20 mégawatts, implantée dans la zone de Sedrat Leghzal, commune du chef lieu de wilaya.

D’une capacité de production de 20 MW, cette nouvelle installation énergétique, réalisée sur une superficie de 40 hectares pour un investissement de 3,7 milliards DA, a permis la création de 10 postes de techniciens pour la maitrise et la gestion, et 29 autres pour les agents de prévention et de sécurité, a indiqué la responsable du secteur de l’énergie et des mines de Naâma, Rachida Mehani.

La centrale de Sedret Leghzal, dont le site a été choisi au regard de la moyenne annuelle d’ensoleillement estimée à 2.700 heures, soit une production électrique moyenne d’un (1) MW pour 2 hectares et une moyenne de 32.500 mégawatheures, a été réalisée avec des équipements de technologies modernes.

Selon les explications fournies, la wilaya de Naâma devra connaitre, à la faveur de ces projets, une amélioration de ses capacités de production d’électricité et le renforcement du réseau électrique conventionnel à partir des énergies renouvelables.

La wilaya de Ghardaïa a, dans le même sillage, enregistré l’inauguration d’une centrale pilote de production électrique par le solaire installée dans la région de Oued-Nechou (10 km Nord de la wilaya), pour un investissement de plus de 900 millions DA.

Occupant une superficie de 10 hectares, cette centrale, qui assure avec ses 6.000 panneaux photovoltaïques une production de 1,1 MW, constitue un laboratoire naturel de recherches appelé à booster la dynamique de recherches en matière de développement des énergies renouvelables et des technologies utilisées dans le domaine, avec une perspective de les généraliser à travers le territoire national.

Des centrales aux dimensions économique et écologique

Outre l’impact économique de ces installations pour les régions les accueillant, ces installations génèrent des énergies renouvelables, plus sécurisantes et non-polluantes, qui permettent de consolider la production nationale en énergie électrique et de contribuer à l’impulsion des activités industrielles, agricoles et touristiques à travers différentes régions du pays.

Ces projets offrent moult avantages d’amortissement des coûts de production de l’énergie électrique par l’exploitation de l’énergie propre, de préservation de l’environnement et de lutte contre la pollution, ainsi que de la réduction  du recours aux énergies fossiles.

Selon les directions de l’énergie des wilayas précitées, de nombreux opérateurs ont d’ores et déjà manifesté leur intérêt à ce se segment énergétique, par le lancement d’expériences de production, de montage de panneaux solaires et d’installation d’autres équipements dans le domaine.

La région de Ghardaïa a été choisie par les pouvoirs publics comme terrain de formation pour la maitrise des technologies et procédés de développement des énergies renouvelables, le solaire notamment, avec un encadrement assuré par des compétences algériennes.

L’unité de recherches relevant du centre des recherches appliquées en énergies renouvelables, première du genre dans le Sud du pays, regroupe 83 chercheurs et cadres algériens, 75 agents chargés de la maitrise de développement des recherches dans les nouvelles technologies et d’innovations dans le domaine, en sus de la formation en applications dans ce domaine en rapport avec différents segments d’activités socio-économiques.

Ces efforts de formation que mènent des compétences nationales tendent à mettre en place des mini-centrales photovoltaïques ou photothermiques, la maitrise des systèmes et procédés de leur installation.

Une mini-centrale expérimentale, d’une capacité de production électrique de 30 kilowatts, a été mise en service en octobre dernier au niveau de la station de recherches en énergies renouvelables à Ghardaïa.

Elle constitue un espace de développement des expériences, de la mise en application de la théorie, l’échange d’informations entre les chercheurs en vue d’une meilleure prise en charge des technologies de reconversion de l’exploitation de l’énergie fossile, conventionnelle, à celle des énergies renouvelables et propres.

Dans le but de développer davantage le domaine des énergies renouvelables et d’asseoir des projets structurants, la wilaya d’Adrar s’est dotée d’une unité de développement de recherches en énergies renouvelables en milieu saharien (URERMS) relevant du Centre de Développement des Energies Renouvelables, une des institutions ouvrant de larges perspectives de développement des énergies propres, à l’échelle nationale.

Cette unité s’est attelée, depuis sa création en 1988, à relever le défi d’orienter les opérateurs économiques vers l’exploitation des énergies renouvelables comme vecteur de développement durable respectueux de l’environnement,pour les projets liés au développement des activités agricoles et touristiques alimentés à partir de sources d’énergies renouvelables, notamment dans les zones éloignées des centres urbaines.

Elle s’emploie à réaliser des projets scientifiques, dont une mini-centrale solaire de 30 kilowatts, en partenariat avec une entreprise Sud-coréenne, qui devra être inaugurée prochainement, ont fait savoir les responsables locaux du secteur.

L’opération porte sur l’installation de panneaux solaires sur les pavillons de l’unité, en plus d’autres expériences à même de permettre la production localement de 50 kilowatts, et la  éhabilitation, avec le concours d’un opérateur algérien, de la centrale électrique de ksar Melouka, actuellement à l’arrêt.

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