Culture

Tizi ouzou : Exploiter le patrimoine culturel pour le développement du cinéma amazigh

Publié par DK News le 18-12-2016, 17h04 | 89
|

Le patrimoine culturel local peut être exploité dans la promotion du cinéma d’expression amazighe, a estimé dimanche le réalisateur Ali Mouzaoui à l’occasion d’une conférence animée dans le cadre du festival culturel national du film amazigh.

Selon lui, les contes et les légendes racontés en Kabylie et dans les les pays du Maghreb méritent d’être explorés dans des productions cinématographiques en s’inspirant de la multitude de thèmes qui sont abordés par ce patrimoine immatériel. 

L’image permettra de ce fait d’immortaliser cette richesse culturelle tout en constituant des éléments identifiants à travers lesquels les particularités et les spécificités de la région seront retransmises au-delà des frontières, a-t-il soutenu. 

Pour Mr. Mouzaoui , l’image et le cinéma sont des moyens forts qui peuvent assurer la survie d’une culture dans le monde, d’où la nécessite de la développer et de s’investir efficacement pour son épanouissement.  En Algérie, a-t-il déclaré, le cinéma amazigh n’existe pas encore en tant que tel.

Il existe plutôt des films amazighs qui ont été réalisés en réponse à un besoin culturel et identitaire.
Arriver à une véritable production cinématographique «ne doit pas se reposer automatiquement sur la langue et l’application de ses règles car le cinéma n’est pas le meilleur cadre pour sa promotion, mais un cadre adéquat pour sa retransmission en tant qu’une entité globale renfermant des traditions, une histoire et une culture millénaire», a-t-il soutenu.

Il a préconisé dans ce cadre la création d’écoles de formation en arts cinématographique, dans le but d’assurer la relève et aboutir à une production de qualité capable de conquérir avec le cinéma au niveau international.  Le conférencier a relevé, par ailleurs, un manque d’accompagnement des jeunes créateurs dans le domaine du 7ème art en moyens matériel.  «De nos jours, nous n’avons pas les moyens de produire un film avec nos propres moyens puisque les quelques laboratoires qui existaient après l’indépendance ont complètement disparu et nous sommes contraints de nous rendre à l’étranger pour finaliser nos projets», a-t-il affirmé.  L’implication de tous les acteurs et la mise en place d’une véritable stratégie est ainsi nécessaire pour assurer l’essor du cinéma algérien, a-t-il conclu. 


 

Le Festival du film amazigh, évènement révélateur de nouveaux talents  

Le Festival culturel annuel du film amazigh est un évènement révélateur de nouveaux talents que le ministère de la Culture soutien et encourage, a indiqué à Tizi-Ouzou le secrétaire général de ce département.

Smail Oulebsir, qui a animé samedi soir une conférence de presse en marge de la cérémonie d'ouverture de la 15 ème édition de ce Festival, a observé que ce rendez-vous du septième art d'expression amazighe est une «occasion pour la  découverte de nouveaux talents d'où l'intérêt que lui porte le ministère de la Culture qui l’encourage et £uvre à son redéveloppement».

«Ce Festival est aussi important pour nous parce qu'il développe une dimension très pertinente du cinéma qui est la dimension mémorielle», a-t-il poursuivi. Abordant la question de la relance et du développement du cinéma algérien dont celui d'expression amazighe est l'une des composantes, ce même responsable à expliqué que cette perspective «passe par la mise en place d'un cadre incitatif notamment aux plans fiscal et parafiscal, qui permettra d'attirer les investisseurs privés sur qui nous comptons pour apporter leurs contribution et créer une dynamique de l’industrie culturelle du cinéma».  Il a observé que la nouvelle politique du secteur et qui concerne l'ensemble des segments de la Culture, est orientée vers un redéploiement des moyens financiers du Ministère.

L'ouverture de la culture à l'investissement privé «rentre dans le cadre de la révision du financement de ce secteur qui ne doit plus se faire uniquement par le public» a-t-il souligné.  Cette démarche a déjà suscité l'intéressement de cinq opérateurs porteurs de grands projets dans le secteur du cinéma dont des studios de tournage et des villes de cinéma, a-t-il fait savoir.  
La relance du septième art algérien passe également par la mise en place d'un parc de salles de cinéma qui assureront la diffusion et la promotion des films.

«Pour qu’un film soit économiquement et commercialement viable, il faut qu’il tourne dans au moins quelques centaines de salles», à affirmé M. Oulebsir qui a rappelé que le ministère de la Culture a lancé un projet de récupération et de réhabilitation de salles de cinéma à travers le territoire national.
Abordant la question des festivals dont certains n'ont pas été organisés cette année à l'instar de celui de danse arabo-africain de danse folklorique, le conférencier a rappelé que le département qu'il représente a lancé la révision du mode de financement des festivals.

«Le festival de danse arabo-africain de Tizi-Ouzou fait l'objet d'un réajustement.
Il sera organisé en alternance avec celui de Sidi Belabes qui a pratiquement la même vocation que celle de danse folklorique», a-t-il insisté.
Cette politique de redéploiement permettra de réutiliser l’argent ainsi récupéré dans la formation notamment, un volet auquel le ministère de la Culture accorde une attention particulière en initiant une révision de la cartographie de la formation pour «l’orienter vers une amélioration qualitative des programmes d’enseignement artistique», à ajouté M. Oulebsir.    

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.