Soudan-Soudan : du Sud Le Soudan et le Soudan du Sud conviennent de renouveler leur accord pétrolier

Publié par DK News le 21-12-2016, 15h50 | 45

Le Soudan et le Soudan du Sud ont convenu mardi de renouveler un accord pétrolier et financier initialement signé à Addis Abeba en Ethiopie en 2013, a rapporté l'agence de presse officielle SUNA.
«Cet accord avait été signé pour trois ans. Nous avons décidé de le renouveler pour trois années supplémentaires», a déclaré selon SUNA Mohamed Zayed Awad, ministre soudanais du Pétrole et du Gaz naturel.

Le ministre a expliqué que les frais de transit du pétrole sud-soudanais à travers le territoire soudanais resteraient à leur taux actuel de 20 dollars le baril.

Le ministre du Pétrole du Soudan du Sud, Ezekiel Gatkuoth, s'est de son côté déclaré très heureux de la décision des deux pays de prolonger cet accord financier, selon la presse.

Il a réaffirmé la détermination de son pays à respecter toutes les clauses de l'accord, et a annoncé que les deux parties avaient convenu de coopérer dans le domaine pétrolier en rouvrant les champs pétroliers à l'arrêt, ainsi qu'en relançant le Centre de formation pétrolier, un projet conjoint qui porte sur la formation professionnelle, le renforcement des capacités, la recherche et le travail de laboratoire.

L'accord pétrolier signé entre le Soudan et le Soudan du Sud stipule que Juba doit payer 3 milliards de dollars d'aide au Soudan sur une période de trois ans. En plus de ce versement, le gouvernement sud-soudanais doit payer une redevance de 20 dollars par baril pour faire transiter son pétrole par le Soudan.

Avant la signature de l'accord, le Soudan avait proposé de percevoir une partie du pétrole sud-soudanais en guise de paiement, plutôt que de fixer un tarif défini, mais le Soudan du Sud a rejeté cette proposition, et a insisté pour obtenir un prix fixe, qui a alors été établi à 20 dollars.

Juba semble avoir été obligée de réduire drastiquement ses dépenses pour faire face à la baisse mondiale des prix du pétrole, à laquelle s'ajoute la diminution de sa propre production, tombée à 160.000 barils par jour en raison de la guerre civile qui déchire le nouvel Etat depuis 2013.