Enseignement supérieur: Hadjar pour la création d'une infrastructure électronique maghrébine

Publié par Dk News le 22-12-2016, 15h21 | 36

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, a appelé mercredi à Nouakchott (Mauritanie) à créer une infrastructure électronique maghrébine pour suivre les développements mondiaux accélérés en matière d'enseignement et de recherche en vue de réaliser l'intégration et la complémentarité entre les différents secteurs de développement dans l'espace maghrébin.

Dans son allocution devant les participants aux travaux de la 13e session du Conseil des ministres maghrébins de l'Education et de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Hadjar a appelé à créer "une infrastructure électronique maghrébine et à hâter la mise en place du portail électronique des universités maghrébines afin de permettre aux étudiants de l'espace maghrébin d'être au fait des avancées technologiques en cours dans le monde".

Le ministre a mis en avant "les efforts et les engagements de l'Algérie dans le domaine des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour la mise en place d'un système national d'informations scientifiques et techniques à la faveur de la création d'un centre de recherche dédié à l'information scientifique et technique, du réseau académique de recherche reliant les différents établissements d'enseignement et de recherche dont dispose le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et des nombreuses bases de données internationales disponibles".

M. Hadjar a, à cet égard, cité le Portail national de signalement des thèses qui regroupe plus de 100.000 sujets de doctorat et de magister et plus de 50.000 thèses pouvant être consultées sur Internet, le projet d'université virtuelle Ibn Sina (2015) et la première expérience d'enseignement à distance lancée cette année avec la participation de cinq (5) universités assurant un master à distance dans des domaines tels que les sciences économiques, la gestion et le commerce.

Dans un autre contexte, le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a proposé la création d'un centre maghrébin de lutte antiacridienne ayant pour but "d'aider les pays du Maghreb a renforcer leurs stratégies en matière de lute préventive contre cet insecte ravageur".

Ce centre permettra, selon le ministre, une "meilleure gestion de la lutte antiacridienne à travers l'activation des stratégies nationales dans ce domaine".

De son côté, le ministre mauritanien de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Sidi Ould Salem a mis l'accent sur "la nécessité d'accélérer les opérations de jumelage entre les établissements maghrébins d'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, dans le but de créer une union des universités maghrebines.

Le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique tunisien, Salim Khalbous a relevé quant à lui la nécessité de "mettre en place une vision prospective maghrébine globale qui prenne en considération la coordination en matière d'éducation entre les pays du Maghreb, et une vision unifiée sur le rôle du savoir dans la société maghrébine".

Il a appelé les participants à poursuivre l'action du conseil concernant l'équivalence des diplômes toutes spécialités confondues délivrés par les universités des pays de l'union maghrébine.

La ministre marocaine déléguée auprès du ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de la formation des cadres, Djamila El Mosli, a mis en avant par la même occasion "l'imperatif de contribuer à la consolidation de l'union maghrébine en matière de recherche scientifique et de formation de ressources humaines qualifiées afin d'accélérer le développement économique et social des pays de l'union".