Syrie : Un «plan d'accord» de cessez-le-feu total comme «base de discussions intersyriennes» à Astana

Publié par DK News le 28-12-2016, 18h46 | 24

Un projet d'accord sur la mise en oeuvre d'un cessez-le-feu total en Syrie, auquel la Russie et la Turquie seraient parvenues, devrait servir comme «base de discussions inter-syriennes» prochainement à Astana au Kazakhstan, ont rapporté hier des médias russe et turque.

Le cessez-le-feu instauré à Alep devrait être étendu à tout le territoire à partir de mercredi soir. Les «organisations terroristes» ne seront pas concernées ce plan d'accord de trêve, avaient auparavant rapporté les agences turque Anadolu et russe Tass.

Ces sources n'ont pas précisé quand et comment cet accord de cessez-le-feu a été conclu, mais des pouparlers se sont tenus ces dernières semaines à Ankara entre la Russie, la Turquie et l'opposition syrienne.

Cet accord qui va être «soumis» aux bélligérants du conflit syrien, devrait être en cas de succès, «la base des négociations politiques» entre le gouvernement et l'opposition syriens, que Moscou et Ankara veulent organiser à Astana.

L'adjoint du ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov, Gennady Gatilov, avait dans un premier temps précisé à l'agence russe Interfax, que le thème principal des discussions prévues mi-janvier dans la capitale Kazakh et auxquelles prendront part la Turquie, l'Iran et la Russie sera l'instauration d'un cessez-le-feu.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a affirmé ne pas pouvoir l'accord sur un cessez-le-feu concernant tout le territoire syrien.
Le président turc, Recep Teyep Erdogan, qui prononçait un discours dans la matinée n'a pas non plus mentionné le cessez-le-feu.

Un responsable de l'opposition syrienne, cité par les médias, a affirmé depuis Beyrouth, que les détails n'avaient pas été «soumis officiellement» aux factions de l'opposition armée.

La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, avait insisté mardi sur le fait que la réunion d'Astana n'en est encore qu'au stade de «l'élaboration» et qu'elle ne remplacerait pas le processus de paix de Genève, où doivent également se tenir des négociations en février.

Le président russe Vladimir Poutine avait précisé que les discussions d'Astana seraient comme la suite de celles de Genève et qu'ils proposeraient avec le chef d'Etat turc Erdogan, le maintien de la paix en Syrie.

Une nouvelle réunion entre des représentants russes, turcs et de l'opposition syrienne devrait avoir lieu jeudi dans la capitale turque, selon des médias.