Un tribunal à Bahreïn a ordonné hier la libération d'un opposant et défenseur des droits de l'Homme Nabil Rajab en attendant son procès fixé au 23 janvier, selon une source judiciaire.
Figure de proue de l'opposition, Nabil Rajab, 52 ans, avait de nouveau été arrêté le 13 juin dernier près d'un an après sa libération à la faveur d'une grâce royale pour «raisons de santé».
Défenseur connu des droits de l'Homme, il est cette fois poursuivi pour «propagation de fausses nouvelles et de rumeurs en temps de guerre», selon l'acte d'accusation qui se réfère à la guerre au Yémen où Bahreïn participe à une coalition arabe sous commandement saoudien qui combat le mouvement armé des Houthis au Yémen aux côtés des forces du gouvernement yéménite.
Il risque jusqu'à 15 ans de prison, selon la source judiciaire.
Nabil Rajab est l'un des animateurs du mouvement de contestation à Bahreïn qui réclame depuis plusieurs années une véritable monarchie constitutionnelle. Bahreïn, petit royaume du Golfe, est le théâtre de troubles récurrents depuis février 2011 en raison du mouvement de contestation du pouvoir en place.