Diabète de type 2 : Le fénofibrate pour réduire les risques ardiovasculaires

Publié par DK News le 01-01-2017, 16h01 | 197

Connaissez-vous le fénofibrate ? Ce médicament fréquemment utilisé en cardiologie serait efficace pour réduire les risques cardiovasculaires chez les patients souffrant d'un diabète de type 2, d'après des chercheurs américains.

Le fénofibrate, c'est un médicament qui sert à réduire le taux de triglycérides dans le sang. Ces lipides, majoritairement produits par le foie, sont issus de la transformation des graisses, des sucres et de l'alcool ; lorsque le taux de triglycérides sanguin est trop élevé (supérieur à 1,7 mmol/l), on parle d'hypertriglycéridémie. Les risques cardiovasculaires sont alors plus élevés.

D'après une nouvelle étude coordonnée par le National Heart, Lung, and Blood Institute (NHLBI, aux États-Unis), le fénofibrate serait également efficace pour réduire le risque de troubles cardiovasculaires chez les patients souffrant d'un diabète de type 2, en association avec des statines . Pour rappel, en France, le diabète de type 2 concerne environ 3 millions de personnes.

Un médicament sur liste noire
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi durant 5 ans 4640 patients américains souffrant d'un diabète de type 2 (31 % de femmes). Verdict ? Au terme de l'expérience, les scientifiques ont constaté que, chez les patients qui prenaient déjà des statines (des médicaments qui servent à faire baisser le taux de cholestérol sanguin), mais qui souffraient aussi d'une hypertriglycéridémie et d'un faible taux de cholestérol HDL (le « bon » cholestérol), le fénofibrate engendrait une baisse des risques cardiovasculaires.

Médicament miracle, le fénofibrate ? Pas forcément : au mois de janvier 2013 , la revue médicale française Prescrire a publié la liste des 68 médicaments jugés « dangereux ou inutiles » commercialisés en France. Et dans celle-ci, en rubrique « cardiologie », on retrouvait... le fameux fénofibrate, notamment vendu dans les pharmacies sous le nom de Lipanthyl. Pire : l'année suivante (en janvier 2014, donc), le médicament a été à nouveau classé en liste noire par les experts de la revue... La prudence s'impose.