Carence en vitamine D : Les UV artificiels ne sont pas une solution

Publié par DK News le 02-01-2017, 16h03 | 36

L'Institut national du cancer déconseille fortement l'utilisation des UV artificiels comme source de vitamine D en cas de carence.

L'utilisation des UV artificiels, cancérogènes avérés, comme source de vitamine D, «ne peut, en aucun cas, se justifier», vient de rappeler l'Institut national du cancer (INCa) qui réitère sa mise en garde contre la pratique du bronzage par UV artificiels.

L'Institut national du cancer a, en effet, a été saisi par la Direction générale de la santé «pour apporter son éclairage scientifique à certains messages, parus dans la presse grand public, qui évoquent un effet protecteur des rayonnements ultraviolets (UV) sur l'incidence de certains cancers non cutanés (sein, prostate ou côlon), en raison de leur rôle dans la production de vitamine D».

«L'hypothèse selon laquelle le rayonnement UV est un facteur protecteur contre certains cancers (sein, prostate ou côlon) ne repose que sur des études de faible niveau de preuve», affirme l'INCa dans son rapport. Il estime également que la relation entre la concentration dans le sang en vitamine D et certains cancers «reste à éclaircir».

Le bronzage n'est pas anti-cancer
Dans son rapport, l'Inca souligne à nouveau que la pratique du bronzage par UV artificiel est fortement déconseillée et rappelle qu'une surexposition aux rayonnements ultraviolets (qu'ils soient naturels ou artificiels) représente un facteur de risque majeur dans le développement des cancers de la peau.
L'évolution de la pratique du bronzage est corrélée à une augmentation forte des cancers cutanés et en particulier des mélanomes, dont le nombre de cas a plus que triplé ces trente dernières années, avec près de 80 000 nouveaux cas par an.

«Etant donné que les UV artificiels peuvent occasionner des cancers et que l'apport en vitamine D est possible par voie orale (soit en consommant des aliments enrichis en vitamine D soit en prenant une supplémentation en vitamine D), l'utilisation des bancs solaires comme source de vitamine D pour la population générale ne peut, en aucun cas, se justifier», insiste l'INCa.