Application de l'accord en RDC : La majorité attend la reconduction par Kabila du mandat des évêques médiateurs

Publié par DK News le 04-01-2017, 16h16 | 46

La coalition au pouvoir en République démocratique du Congo a conditionné mardi sa participation aux négociations sur les modalités et le calendrier d'application de l'accord de cogestion du pays à la reconduction du mandat de la médiation des évêques par le président Joseph Kabila.

Les évêques avaient invité mardi la majorité et l'opposition à déposer mercredi des propositions écrites sur les modalités de désignation du Premier ministre, des membres du Conseil national de suivi de l'accord et du processus électoral (CNSAP), la taille du gouvernement, le partage des rôles pendant la transition jusqu'à l'élection du successeur de M. Kabila, selon l'abbé Donatien Nshole, porte parole de l'épiscopat congolais.

"Les évêques doivent d'abord présenter le rapport (au sujet de l'accord) au président de la République et celui-ci devra reconfirmer dans son pouvoir discrétionnaire le mandat des évêques et le préciser pour la suite", a déclaré Aubin Minaku, secrétaire général de la Majorité présidentielle (MP).

"Avant cette étape capitale sur le plan formel sur les prérogatives du président de la République, la MP ne saura poser un acte quelconque", a précisé M. Minaku, indiquant que "c'est le moment de respecter les prérogatives du président de la République, la Constitution et les institutions" de la RDC.

Dans la journée, la MP avait réuni sa direction politique en vue de suivre le rapport de ses délégués aux négociations menées par la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) qui a entériné la décision autorisant M. Kabila à demeurer à la tête du pays jusqu'à l'élection de son successeur.

La majorité et l'opposition sont parvenus in extremis samedi à trouver un terrain d'entente après quinze jours de négociations, présentées comme de la dernière chance, sous l'égide de la Cenco.
Le compromis passé prévoit que M. Kabila, dont le mandat s'est achevé le 20 décembre et à qui la Constitution interdit de se représenter, restera en place pour une année supplémentaire.

En contre-partie, l'opposition doit diriger un gouvernement de transition jusqu'aux nouvelles élections prévues fin 2017 et un conseil de supervision sera chargé de veiller au respect de l'accord.