Hydraulique - M.Ouali : «L'augmentation de la tarification de l’eau pas envisageable pour l'heure»

Publié par DKnews le 06-01-2017, 17h07 | 49

Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a indiqué, jeudi à Médéa, que l'augmentation de la tarification de l’eau «n’est pas envisageable pour l’heure actuelle», précisant, toutefois, «qu’une réflexion a été engagée pour étudier de plus près la question pour voir la faisabilité de la chose».

«Aucune nouvelle tarification n’est à l’ordre du jour et nous nous donnons tout le temps nécessaire pour étudier les implications d’une éventuelle augmentation de la tarification de l’eau», a indiqué le ministre lors de la visite de la station d’épuration de «Oued-Lahrache», périphérie sud de la ville de Médéa.

M. Ouali a expliqué la réflexion engagée autour de cette question prend en ligne de copte plusieurs paramètres, dont celui relatif à la trésorerie des établissements de gestion d’eau, l’impact d’une éventuelle augmentation sur le pouvoir d’achat des ménages, ainsi que le poids d’une hausse de cette tarification sur le potentiel industriel du pays, assurant que si augmentation y aura, les couches les plus névralgiques continueront de bénéficier du soutien de l’état.»

Le ministre des Ressources en eau a révélé, dans un autre sillage, que la nouvelle politique du secteur en matière de lutte contre la déperdition d’eau et le branchement illicite, a permis à ce dernier de récupérer plus de deux (2) millions de M3, ajoutant que pas moins de quinze mille cas de fuites d’eau et de piratage sur les conduites d’adduction d’eau potable ont été identifiés et traités, au cours du 2è semestre de l’année 2016.

Il a indiqué que les efforts déployés, dans ce sens, ont abouti au recensement d’un nombre supplémentaire de fuites de branchement illicites, estimé à environ cinquante mille cas, soulignant que l’ensemble de ces cas font l’objet de traitement et devrait permettre de récupérer un volume d’eau plus important et réduire, ainsi, le manque à gagner qu’enregistrent les établissements de gestion d’eau.

M.Ouali somme l’entreprise en charge de la réalisation du barrage de Beni-Slimane de le livrer avant fin 2017.

Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, a sommé, jeudi à Médéa, l’entreprise en charge de la réalisation du barrage de Beni-Slimane (à l’est de la wilaya) de livrer ce projet avant la fin de l’année 2017, soulignant l’apport vital de cet ouvrage hydraulique dans l’essor socio-économique de la région.

«Aucun retard supplémentaire ou glissement sur le calendrier de livraison de ce projet ne seront désormais tolérés», a indiqué le ministre lors de son déplacement sur le site de construction du barrage, d’une capacité théorique de 28 millions de M3, dont les travaux avancent au ralenti, enjoignant à l’entreprise qui assure sa construction d’accélérer le rythme d’exécution de l’ouvrage afin de procéder, avant fin décembre, à sa mise en eau.

M. Ouali a instruit, à l’issue de son déplacement à Beni-Slimane, le directeur général de l’Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt) à prendre toutes les dispositions nécessaires pour la bonne conduite du projet, tout en invitant l’entreprise «défaillante» d’engager, «sans plus tarder», de nouveaux sous-traitants et de renforcer également ses moyens logistiques.

Le premier responsable du secteur des ressources en eau a mis l’accent sur l’importance de ce type d’ouvrage hydraulique, assurant que tout projet doit avoir un impact socio-économique, répondre à des besoins et des attentes et de s’intégrer dans une vision économique globale».

Il est attendu, d’après le ministre, la livraison, durant l’année en cours, de cinq barrages à l’échelle national, dont celui de Beni-Slimane, appelés, une fois en exploitation, à augmenter, non seulement, les capacités de stockage d’eau potable du pays, mais contribuer également à l’extension des superficies irrigués et le développement, en amont, de nombreux segments d’activités, a-t-il expliqué.