Côte d'Ivoire : Tirs à l'arme lourde à Bouaké, le ministre de la Défense attendu

Publié par DK News le 07-01-2017, 18h11 | 81

La situation restait tendue samedi à Bouaké en Côte d'Ivoire, une ville passée la veille sous le contrôle de militaires mutins qui continuaient de tirer à l'arme lourde.

«Ce matin encore on entend les tirs de rafales et à l'arme lourde. Ils ont tiré toute la nuit également», a déclaré le journaliste.

Lancé à Bouaké vendredi matin, ce mouvement de protestation pour de militaires réclamant une augmentation de salaires s'était étendu dans la journée aux villes de Daloa et Daoukro (centre), Korhogo et Odienné (nord).

Selon des témoins cité par l'AFP, les militaires se sont retirés vendredi soir des rues de ces autres villes et aucun tir n'y a été ensuite entendu.
Selon des habitants, les rues y étaient calmes samedi matin. Les militaires révoltés réclament le paiement de primes, des augmentations de salaires, une promotion plus rapide entre les grades et des logements.

«Nous allons discuter avec nos hommes, recueillir leurs préoccupations, et trouver des solutions à cette situation qui est compréhensible mais déplorable», a affirmé vendredi soir le ministre de la Défense, Alain-Richard Donwahi, sur la télévision nationale.

«Nous sortons d'(une) crise et notre armée est en reconstruction, les choses n'avancent pas aussi vite qu'on pourrait l'espérer mais elles avancent quand même». Le ministre a décollé samedi pour Bouaké, il devrait y arriver rapidement, a confié une source proche du cabinet.

Ecoles et commerces étaient toujours fermés dans l'ancienne capitale de la rébellion qui contrôlait le nord du pays lorsqu'il était coupé en deux entre 2002 et 2011. Cette rébellion était favorable à l'actuel président Alassane Ouattara, alors que le sud du pays était tenu par les forces loyales à l'ex-président Laurent Gbagbo.