Monde

France : L’Union européenne et son devenir, après le Brexit, au cœur de la précampagne électorale française

Publié par DK News le 07-01-2017, 18h28 | 48
|

L’Union européenne (UE) et son devenir, après le Brexit britannique, est au cœur de la précampagne électorale pour la présidentielle française, un thème qui va sans doute s’imposer dans le choix du futur président au moment où des voix s’élèvent pour rompre avec cet ensemble continental.

Même si les positions de certains animateurs politiques sur la scène française sont claires, comme le parti de l’extrême droite, le Front national (FN), qui réaffirme sa volonté de sortir de la zone euro et proposer un référendum sur un Frexit», ou du mouvement de France insoumise» qui préconise de changer l’UE ou la quitter, la majorité des candidats s’accordent à revoir le fonctionnement de cette institution continentale.

Le candidat de la droite, François Fillon, estime que les membres de l’UE sont «actuellement dans une impasse face à la profonde crise qui secoue actuellement l'Europe».
Il propose à cet effet que la monnaie de l'UE soit  un instrument de la souveraineté face au dollar et au yen, une politique de l'énergie et une politique des frontières.

Il souhaite également mettre en place «une politique de défense et de sécurité l’estimant essentielle  face à la montée du terrorisme et une refonte profonde de l'institution».
Pour le candidat à l’élection primaire du Parti socialiste (PS), Manuel Valls, une «conférence de refondation» de l’Europe sera proposée aux membres de l’UE pour «affirmer un modèle social européen, mieux maîtriser nos frontières, mieux défendre notre souveraineté».
Refusant que la Turquie fasse son entrée à l’UE, il propose un grand plan d’investissement public et privé et, entre autres, un contrôle des investissements étrangers.

L’ancien ministre de l’Economie et fondateur du mouvement En Marche!, Emmanuel Macron, faisant le même diagnostic que Fillon, pense que «l'Europe  fait face à un risque de régression, de retour en arrière», notamment sur les plans identitaire et économique.

«Nous ne sommes pas satisfaits de cette Europe», conduite par des dirigeants à la mentalité  vieille», a affirmé ce candidat à la présidentielle qui s’est affranchi de l’emprise des systèmes politiques, souhaitant engager une réflexion pendant six à huit mois sur l'Europe dans l'ensemble des 27 pays membres, via des consultations en ligne.

Pour ce candidat, qui se veut ni de droite ni de gauche, il faut que «l’Europe  retrouve les règles de la souveraineté européenne, pour revenir à son projet initial d'une Europe  puissante et qui protège», critiquant le projet de référendum sur l'Europe défendu notamment par la présidente du Front national (FN) Marine Le Pen.

Si Arnaud Montebourg, candidat à primaire de gauche, veut  «changer l’Europe pour libérer les Européens de l’austérité conservatrice, avec un nouveau traité européen», l’autre concurrent Benoît Hamon propose l’adoption d’un traité social européen pour que l’UE soit  à nouveau synonyme de progrès social. Vincent Peillon, candidat PS à la primaire qui s’inscrit dans la ligne de François Hollande, propose, quant à lui, un «new deal européen» qui prévoit que la France respecte ses engagements budgétaires en échange d’un budget de la zone euro pour la croissance et l’emploi.
Il souhaite une pause dans le processus d’élargissement, suggérant des sanctions contre les pays n’acceptant pas d’accueillir les réfugiés.

La présidente du parti d’extrême droite, candidate à la présidentielle du FN donnée par les sondages comme qualifiée au second tour, propose la sortie de l’euro, qualifiée par son parti de «reconquête de la souveraineté monétaire». Elle appelle explicitement à un  Frexit. Point de vue partagé e quelque sorte par le candidat de «la gauche pure et dure» Jean-Luc Mélenchon (France insoumise) qui préconise le plan B : la sortie des traités européens.

Plus que jamais, l’intérêt de notre pays est «celui d’une politique de coopération sur le Vieux continent et avec le monde plutôt que le libre-échange et la concurrence libre et non faussée», affirme-t-il, préconisant que «l’Union européenne, on la change ou on la quitte».

 

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.