Le mouvement de défense de la démocratie KOD est éclaboussé pour la première fois par un scandale: une facture établie par son leader Mateusz Kijowski au nom de sa propre société, une situation qu'il a lui-même qualifiée d»irréfléchie».
«Je regrette et demande pardon d'avoir mis le KOD dans une situation de crise», a écrit samedi M. Kijowski sur le réseau social Facebook, soulignant que les statuts du KOD ne prévoyaient pas le versement de salaires.
«J'ai fourni l'occasion d'attaques contre le KOD, exposant ainsi des milliers de militants et sympathisants. Je vous demande à tous pardon», a-t-il écrit.
Le journal conservateur Rzeczpospolita a récemment révélé que la société d'informatique appartenant à M. Kijowski et à son épouse avait été payée avec des fonds provenant des collectes publiques versées par ses partisans pour le fonctionnement du KOD. Il s'agit de factures pour des services d'informatique pour quelque 20.000 euros.
Le KOD est depuis ces révélations sous fortes pressions politiques, des appels à la démission de M. Kijowski se font entendre dans les partis d'opposition qui soutiennent ce mouvement né il y a un an pour défendre les libertés démocratiques jugées menacées par la droite populiste de Jaroslaw Kaczynski au pouvoir.
Au cours des derniers mois, le très charismatique leader du KOD a su mobiliser des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Pologne pour défendre notamment le Tribunal constitutionnel, les libertés des médias ou les valeurs européennes.