Cancer de l'estomac : Un nez électronique pour le détecter dans l'haleine

Publié par DK News le 10-01-2017, 16h21 | 21

En analysant l'haleine, un nez électronique créé par une société israélienne pourrait permettre de détecter la présence de cellules cancéreuses dans l'estomac.

S'il est validé, ce test de dépistage pourrait s'imposer, car il est indolore et non invasif.

C'est ce qui s'appelle avoir du nez. Une société israélienne a mis au point un nez électronique capable de détecter des changements dans l' haleine qui traduiraient un cancer de l'estomac. C'est en tout cas ce qui ressort d'un article publié le 13 avril dans la revue en ligne Gut, membre de la société britannique de gastro-entérologie.

Expérimentée depuis quelques années, l'idée est en réalité très simple. Puisque les cellules cancéreuses émettent des composés volatils identifiables, de par leur métabolisme différent de celui des cellules saines, pourquoi ne pas les repérer dans l'haleine ?

Conduit à Riga en Lettonie, l'essai a été mené sur 488 patients. Parmi eux, des personnes souffrant de cancers de l'estomac avérés, d'autres ayant des lésions gastriques susceptibles de devenir cancéreuses, mais aussi des patients avec des lésions gastriques anodines.

Après un jeûne de 12 heures, des échantillons d'haleine ont été prélevés sur chacun des patients. Deux méthodes d'analyses d'haleine ont été expérimentées : l'une, coûteuse mais reconnue (analyse gazeuse), et l'autre expérimentale, moins chère et plus simple, à partir de ce « nez électronique ». Cette dernière utilise en fait des détecteurs dotés de nanoparticules d'or.

Cette dernière méthode s'est montrée capable de distinguer efficacement les trois catégories de patients testés, avec une fiabilité de 73%.
Face à ces résultats encourageants, les chercheurs estiment que cette méthode « potentiellement bon marché » pourrait être développée pour surveiller l'évolution de lésions gastriques, afin de savoir précisément si elles évoluent vers un cancer.

Si cette technique est testée avec succès sur un plus grand échantillon de patients, elle pourrait bien s'imposer dans le dépistage du cancer de l'estomac, puisqu'elle est indolore, non invasive et sans effet secondaire indésirable. De quoi éviter bon nombre d'endoscopies et limiter les examens approfondis aux patients à haut risque.