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Constantine : Résorption de l’habitat précaire, des efforts colossaux pour tourner la page des bidonvilles

Publié par DKnews le 11-01-2017, 15h24 | 227
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Le relogement mardi de 300 familles habitant entre autres le bidonville «Arcades romaines inférieures» de Constantine confirme encore une fois la volonté des pouvoirs publics à tourner définitivement la page de l’habitat précaire.

Le chantier de débidonvillisation lancé, il y a quelques années dans la capitale de l’Est, au titre d’un vaste programme national de résorption de l’habitat précaire (RHP), «tire à sa fin et ne reste que quelques sites» que les autorités locales comptent «s’en débarrasser» en lançant, début de cette année 2017, le dernier lot des opérations de relogement, affirment les services de la daïra de Constantine.

Sur les 83 sites précaires recensés à Constantine, totalisant environ 18.000 gourbis, selon les chiffres avancés au début des années 1990, une trentaine parmi les plus importants du point de vu population et superficie ont été définitivement éradiqués et leurs occupants relogés dans des logements décents dotés de toutes les commodités nécessaires pour une vie meilleure.

13 000 familles relogées depuis 2012

Depuis fin 2012 jusqu’à ce jour, près de 13.000 familles évoluant dans de conditions précaires à travers plusieurs recoins de la ville de Constantine ont été relogées, permettant ainsi la concrétisation «du plus gros» du programme de résorption de l’habitat précaire mis à la charge de cette wilaya.

Durant cette période, l’un des «plus redoutables» bidonville de Constantine à savoir Fedj Errih, un site précaire de l’ère coloniale, a été évacué et les 1.300 familles qui y résidaient ont été transférées vers la ville Ali Mendjeli sous des toits décents.

En 2013, la cité El Gammas a été «soulagée» de la plaie des favelas qui l’ont longtemps défiguré et les 737 familles recensés ont quitté pour toujours la vie précaire des sites d’un autre siècle.

Les baraques de fortune de la cité Frères-Abbès (Oued El Had) avec ses 286 taudis et les bidonvilles Djaballah 1 et 2 situés aux abords du ravin longeant le quartier populeux d’Oued El Had ont également disparu à la faveur d’une vaste opération de relogement effectuée durant cette même période.

Cette période a été également marquée par l’évacuation du bidonville «Bessif» dont les 750 habitants avaient emménagé dans des appartements neufs à la ville Ali Mendjeli.

Au début des années 2000, l'un des plus grands bidonvilles qui avait enlaidi Constantine des décennies durant, à savoir «New York» qui séparait la cité Daksi et le très populeux quartier d'El Gammas, a été éradiqué et les 2500 familles qui y vivaient dans des conditions dégradantes, ont été relogées dans des habitations neuves.

L'autre bidonville qu’on a appelé «Al Qahira», sis au quartier appelé communément «Bin lajbaben» et dont lequel «survivaient» des centaines de familles a été rayé de «la cartographie des bidonvilles» de Constantine à la faveur d’une vaste opération de relogement qui avait été réalisé à l’époque.

A mi-chemin entre les deux sommets de la ville (Djebel El Ouahch et Ziadia) et le centre-ville se trouve le quartier antique Emir Abdelkader (ex-Faubourg Lamy) qui avait été «retapé» au début des années 2000 à la faveur d’une opération de destruction des bidonvilles des carrières Lantini et Gance et Tanoudji qui le défiguraient.

Les années 2009-2010 et 2011 avaient été essentiellement dédiés au réaménagement du quartier Bardo, situé en plein cœur de Constantine et c’est ainsi que les sites précaires comme Djenane Tchina 1 et 2, Ain Asker 1 et 2 et l’avenue de Roumanie ont été éradiqués.

Des centaines de «favelas» encerclaient la ville du Vieux-Rocher de toutes parts (Mansourah, El Ménia, le Bardo, la zone industrielle, Boumerzoug, la cité El Bir et Aouinet El Foul) et constituaient «les sites de tout les maux» qui donnaient à Constantine la peu enviable apparence d'une ville déchue font aujourd’hui partie «d’un vague souvenir».

Les efforts déployés dans l’éradication des quelques petits bidonvilles persistant encore et la récupération d’assiettes de terrain «se poursuivent», a affirmé à l’APS, le directeur général de l’Office de promotion et de gestion immobilières (OPGI), Abdelghani Dib, soulignant que le chef lieu de wilaya devra désormais «respirer» avec la perspective de réaliser des projets d'accompagnement selon les besoins exprimés.

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