27e Sommet Afrique-France, aujourd’hui à Bamako : Partenariat, paix et émergence à l'ordre du jour

Publié par DK News le 13-01-2017, 16h33 | 40

Le 27ème sommet Afrique-France se tiendra samedi à Bamako avec la participation d’une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement sur fond de solidarité avec le Mali qui œuvre pour le rétablissement de la paix et de l’autorité de l’Etat dans ses régions du nord. Un sommet inscrit sous le thème : "Pour le partenariat, la paix et l’émergence".

"L’organisation d’un événement de cette envergure (le sommet) dans notre capitale n’aurait pas été possible sans l’amitié et la confiance à nous témoignées par nos partenaires français (…) Elle n’aurait pas été non plus possible si nos frères africains ne nous avaient pas solidairement accompagné dans nos efforts pour revenir à l’avant-scène politique et diplomatique mondiale", avait déclaré le président malien Ibrahim Aboubacar Keita dans un message adressé à la nation, à l’occasion du  nouvel an.
Limité à son lancement à la participation de pays francophones, le sommet Afrique-France a été élargi au pays lusophones et anglophones.

Le Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement sera précédée, vendredi, par la réunion des ministres des Affaires étrangères, alors que des fora consacrés aux "Genre et Développement" ainsi qu’à la "la Jeunesse" sont prévus parallèlement à ces assises, qui seront, également, ponctuées par un sommet des Premières Dames.

Promotion de la paix et de la réconciliation
Les autorités maliennes saisiront cette occasion pour promouvoir l’accord de paix et de réconciliation au Mali issu des négociations d’Alger, conjointement signé par les groupes politico-militaires des régions nord du pays, le gouvernement malien et la médiation internationale.

Rappelant que les difficultés n’ont pas épargné le Mali au cours des années écoulées, le président Keita, a mis e exergue les efforts des différentes parties pour la mise en œuvre de l’Accord, soutenu par la communauté internationale, l’Union africaine, les partenaires au développement et auquel les Maliens ont pleinement adhéré.

Dans ce contexte, a-t-on indiqué auprès des organisateurs, l’Etat malien impliquera toutes ses institutions pour la réussite du sommet. Ainsi, le ministère malien de la Réconciliation nationale a prévu des "actions de communication en faveur de la paix".
Le ministère mettra notamment à la disposition de participants des documents qui font la promotion de la paix, a rapporté la presse locale, précisant que "plusieurs supports, dont des brochures, dépliants et des activités connexes" seront accessibles aux participants à l’effet d’être informés sur les efforts de paix et de sécurité à travers tout le territoire malien.

Selon les mêmes sources, de telles actions sont à même d’exhorter les chefs d’Etat et de gouvernement présents au sommet de Bamako à renouveler leur soutien au Mali et de l’accompagner dans le parachèvement de son processus de réconciliation nationale déjà enclenché.
Une démarche à laquelle s’attache le gouvernement du Mali qui, a affirmé le président Keita, "s’impliquera encore davantage dans le retour de la stabilité au Nord de notre pays".

C’est ainsi qu’au cours du premier trimestre 2017, a-t-il annoncé, seront installées les autorités intérimaires dans toutes les localités où n’ont pu être organisées les élections communales". Une fois terminée, cette opération accélérera le redéploiement de l’Administration et facilitera la réinstallation des services sociaux de base. "Elle permettra aussi l’organisation plus efficiente du retour et de la réintégration de nos concitoyens réfugiés ou déplacés", s'est réjoui le président Keita.

"Depuis toujours le Mali a été une Grande Nation, constituée depuis fort longtemps en Etat organisé sur une terre de vieille civilisation, de communautés multiples, riches de leurs diversités culturelles, ethniques, régionales, religieuses, vivant ensemble en paix et sur le même territoire", a ajouté le chef d’Etat malien.
La conviction du président Keita s’inspire aussi du contenu de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, faisant notamment prévaloir "le rétablissement de la paix et de la sécurité, la préservation de la cohésion nationale et la prise en charge de la demande sociale". Ces objectifs resteront prioritaires en 2017, a rassuré M. Keita.

Par ailleurs, le sommet de Bamako constituera, de l’avis des observateurs, un espace pour des échanges au plans multilatéral et bilatéral sur les défis qui s’imposent au continent notamment ceux relatifs à la sécurité, le développement et à la place de l’Afrique sur la scène international.