Au moins dix prisonniers ont été tués samedi lors d'un affrontement entre gangs criminels rivaux dans une prison de la banlieue de Natal, capitale de l'Etat de Rio Grande do Norte, dans le nord-est du Brésil, indique un nouveau bilan officiel.
«Dix détenus ont été tués, dont trois décapités, lors d'affrontements entre des factions rivales dans la prison d'Etat d'Alcaçuz», a indiqué le porte-parole de la police locale, le Major Eduardo Franco.
Un précédent bilan faisait état de trois prisonniers tués.
Selon des sources concordantes, les violences ont éclaté vers 17h30 samedi (heure locale) lorsque des prisonniers armés d'un pavillon ont envahi un autre où se trouvaient des détenus membres d'une faction rivale.
«Pour l'instant il n'y a eu aucune confirmation d'évasion de détenus», a précisé le porte-parole, notant que «des hommes en voiture avaient jeté des armes au dessus des murs de la prison avant le début des hostilités».
Les forces de police ont encerclé la prison surpeuplée pour éviter les évasions, mais ont expliqué que la police militaire et les agents pénitentiaires ont dû attendre l'aube pour pénétrer dans les bâtiments, les détenus ayant coupé le courant et étant lourdement armés.
En novembre 2015, la prison d'Alcaçuz a connu une violente mutinerie qui s'est soldée par d'importants dégâts matériels et par la découverte d'un tunnel que des détenus avaient creusé pour s'évader.
Les autorités expliquent ces tueries par «une guerre sanglante entre les deux principaux gangs criminels du pays pour le contrôle de l'approvisionnement et de la vente de cocaïne».
Depuis le début de l'année une centaine de détenus ont été tués et mutilés dans deux prisons brésiliennes.
Cinquante-six détenus ont été massacrés début janvier dans une prison de Manaus (nord). Cinq jours plus tard, 31 autres ont été brutalement assassinés dans l'Etat de Roraima (nord). Le 8 janvier, quatre détenus étaient tués dans une autre prison de Manaus.
