Le dialogue est capable de déjouer les tentatives de déstabilisation de l’université

Publié par DKnews le 15-01-2017, 19h05 | 62

Le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Tahar Hadjar, a insisté samedi à Mila sur l’importance d’un dialogue arbitré par la seule raison afin de déjouer les tentatives de déstabilisation de l’université.

Présidant à la maison de la culture M’barek El-Mili l’ouverture d’une conférence nationale sur "Le rôle de l’étudiant et de l’université dans le renforcement de la stabilité et le développement national", en présence d’organisations estudiantines, des responsables et élus locaux, le ministre a estimé que le dialogue qui doit être engagé sur les deux niveaux, central et local, "instaure un climat de confiance et de stabilité qui permet à l’université de se consacrer à sa mission fondamentale de formation et de recherche."

M. Hadjar a indiqué, à ce propos, que la jeunesse "a bien saisi la leçon de ce qu’a vécue l’Algérie durant la décennie noire", estimant que les étudiants universitaires "qui représentent l’élite peuvent influer sur les autres jeunes."

Considérant que le pays était visé de tous les côtés, il a évoqué "certaines parties" qui tentent de faire bouger les étudiants. Si certaines revendications, a-t-il dit à ce propos, "étaient logiques et objectives, d'autres sont déraisonnables", citant, à titre d'exemple, le cas de ceux qui demandent de "fermer certaines spécialités l’année prochaine pour permettre aux diplômés d’avoir plus de chance d’être employés" ou encore de "faire recruter tous les diplômés par une seule société."

M. Hadjar a exprimé, à ce propos, la disponibilité de son département à trouver des solutions aux revendications "objectives", appelant à "s’opposer à toutes les revendications qui procèdent de la manipulation".

Le ministère "attend de tous les étudiants de faire face à ces campagnes qui visent à semer la discorde et la zizanie parmi les enfants de l’Algérie comme cela s’était produit et se produit encore dans nombre de pays," a-t-il dit.

Le ministre a rappelé les efforts déployés par l’Etat pour développer le secteur de l’enseignement supérieur, "pourvoyeur des autres secteurs en compétences hautement formées qui participent positivement au développement du pays."

Cette conférence nationale a réuni des représentants d’organisations estudiantines de 30 universités dont celles de Tlemcen, Oran, Tizi Ouzou, Chlef, Constantine et Mila. Son objectif est de favoriser la prise de conscience des

étudiants des responsabilités qui sont les leurs, a souligné Moundhir Boudène, président de l’Union générale des étudiants algériens (UGEA), qui a noté que l’Algérie compte 1,5 million d’étudiants universitaires.

Au terme des travaux des recommandations seront adoptées lors de cette rencontre, d’une journée, initiée par l’UGEA (Union générale des étudiants algériens).