Coopération

Conférence internationale sur le Proche-Orient à Paris : M.Lamamra : «Seule la satisfaction des droits des Palestiniens peut ouvrir une nouvelle ère pour les peuples de la région»

Publié par DK News le 15-01-2017, 21h28 | 56
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Seule la satisfaction des droits du peuple palestinien dans son Etat indépendant peut ouvrir une nouvelle ère pour les peuples de la région du Moyen-Orient, a affirmé hier à Paris le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.

«Dans ce Moyen-Orient plus que jamais parcouru par les ondes négatives de l’extrémisme et du terrorisme, seule la satisfaction des droits nationaux inaliénables du peuple palestinien dans son Etat indépendant, avec al-Qods-Est comme capitale, est de nature à ouvrir une nouvelle ère au bénéfice de tous les peuples de la région», a soutenu le chef de la diplomatie algérienne dans son intervention à la conférence internationale sur le Proche-Orient, qui veut relancer les négociations israélo-palestiniennes.

Il a indiqué que l’Algérie, animée par les valeurs et principes consacrés par la Charte des Nations unies, «salue cette étape (conférence) atteinte par l’initiative française qui, à l’instar de toutes les actions visant à promouvoir la paix au Moyen-Orient, bénéficie de son soutien», soulignant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, «qui a assuré le président François Hollande, dès juin 2015, de ce soutien tout en continuant personnellement à l’accompagner de ses encouragements, se réjouit de la tenue de cette conférence et lui souhaite plein succès».

Le ministre a expliqué que la présence à Paris collective de la communauté internationale (70 Etats et organisations), «se veut un témoignage d’attachement à l’œuvre de paix à travers la formule des deux Etats vivant côte-à-côte telle que consacrée par les parties elles-mêmes dans les acquis que leurs négociations ont permis de réaliser sur la voie d’un règlement juste, global et durable au conflit israélo-palestinien», rappelant que le cadre d’un tel règlement est «bien balisé» par les résolutions «pertinentes» des Nations unies, les principes de la Conférence de Madrid sur la paix, notamment l’échange de territoires contre la paix, la feuille de route et les accords conclus par les parties ainsi que par les projections de l’initiative arabe de paix.

«La volonté de la partie palestinienne d’assumer ses responsabilités à cet égard n’a jamais été prise en défaut», a-t-il fait remarquer, rendant par ailleurs un hommage «bien mérité» au secrétaire d’Etat américain John Kerry, présent à cette conférence, pour «son engagement remarquable dans cette œuvre de paix».

Pour le chef de la diplomatie algérienne, la conférence organisée en début de l’année 2017, s’annonce «porteuse de nombreux défis», afin de «revivifier et de stimuler l’action de la communauté internationale» vis-à-vis de la crise du Moyen-Orient qui «perdure comme source d’une injustice historique génératrice de drames, tensions et violences de toutes sortes dans une région sensible et complexe», estimant que ce recentrage d’une attention et d’efforts que d’autres situations conflictuelles «ont longtemps captés est assurément opportun et approprié».

Il a affirmé que, dans un paysage géopolitique «lourd de menaces», la résolution 2334, adoptée le 23 décembre 2016 par le Conseil de sécurité des Nations unies, condamnant la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens occupés, «est venue porteuse d’un potentiel de sortie de l’immobilisme à travers la disqualification de tous actes unilatéraux et faits accomplis illégaux».
En conclusion, Lamamra a émis l’espoir de voir cette conférence constituer «un pas prometteur» dans le rétablissement du peuple palestinien dans ses droits «inaliénables». La Conférence internationale sur la paix au Proche-Orient, à laquelle les deux parties en conflit ne participent pas, est organisée pour une journée à l’initiative française.

 


«La communauté internationale se réunit à Paris pour insister sur la validité de la formule des deux Etats»

Le ministre d’Etat, ministres des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a indiqué hier à Paris que la communauté internationale se réunit à Paris pour insister sur la validité de la formule des deux Etats, palestinien et israélien.

«Aujourd’hui, la communauté internationale, même en l’absence des deux parties (Palestiniens et Israéliens), se réunit à Paris essentiellement pour dire, clamer, proclamer et insister sur la validité de la formule des deux Etats vivant pacifiquement côte-à-côte», a-t-il précisé dans une déclaration à l’APS, la Télévision et la Radio algériennes.

Le ministre a rappelé que, concernant la question palestinienne, cela fait «près de 70 ans que la tragédie palestinienne se développe sous nos yeux, s’aggrave, s’approfondit et prend de nouvelles dimensions», ajoutant que cela fait exactement 25 ans de la Conférence de Madrid «qui était supposée déboucher sur une paix globale juste et durable mais nous sommes loin du compte».

Il a également rappelé que cela fait près d’une quarantaine d’année, depuis qu’en novembre 1988, l’Etat de Palestine a été proclamé à Alger que l’Algérie «a été le premier pays au monde à le reconnaître», insistant sur l’engagement de l’Algérie «sans réserve» aux côtés de la «juste cause» du peuple palestinien.

«Cela est une constante de la politique extérieure de l’Algérie», a-t-il fait remarquer. Le chef de la diplomatie algérienne a expliqué que le 15 novembre 1988, «c’était précisément la formule de deux Etats qui a été proclamée à Alger».

«A Paris, la communauté internationale se réunit dans ce principe et l’avantage de cette conférence c’est de restaurer, réaffirmer la centralité de la question palestinienne dans l’agenda politique international», a-t-il soutenu, ajoutant qu’elle doit réaffirmer cette centralité par rapport au Moyen-Orient, alors que «d’autres crises sont venues s’imposer et imposer leur place à l’agenda».

Cette conférence, a-t-il poursuivi, «c’est également pour réaffirmer, pour l’ONU, au moment où il y a un nouveau secrétaire général, en plus d’autres facteurs politiques, y compris la nouvelle administration américaine, qui sont venus s’ajouter à l’équation, que la question palestinienne doit être au centre des préoccupations de la communauté internationale».

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