Ouargla : Achèvement prochain du système d’assainissement de la cuvette

Publié par DKnews le 16-01-2017, 15h15 | 89

Une large opération visant l’achèvement du système d’assainissement de la cuvette d’Ouargla (3ème tranche) est en cours de réalisation, pour un financement global de cinq (5) milliards DA, a-t-on appris des responsables locaux de l’Office national d’Assainissement (ONA).

Répartie en cinq lots, cette opération centralisée, dont les travaux ont été confiés au Groupe Cosider, en vertu d’un marché gré à gré, a pour objectif de réaliser un réseau d’assainissement sur 59 km, avec 14 stations de pompage et de relevage, dont quatre ont été achevées, a précisé à l’APS le chef du projet, Said Zenkhri.

Couvrant les communes de Ouargla Rouissat, Ain El-Beida, Sidi Khouiled et N’goussa, l’opération est considérée comme une tranche complémentaire du mégaprojet d’assainissement de la cuvette d’Ouargla, lancé en 2005 (1ère et 2ème tranches) et dont les travaux avaient été confiés à plusieurs entreprises nationales et étrangères, avec le concours d’un bureau d’études spécialisé pour assurer le contrôle et le suivi des travaux, a-t-il précisé.

Le projet vise, dans son ensemble, la mise en place d’un système d’assainissement intégré et efficace, selon les normes internationales, comprenant la collecte, l’épuration, le drainage, puis le transfert des eaux usées épurées vers le rejet final, a-t-il ajouté.

Une fois concrétisé, dans un délai fixé à cinq ans, ce projet permettra à terme d’assurer de bonnes conditions d’assainissement pour les besoins équivalents à plus de 400.000 habitants à l’horizon 2030, et de mettre fin au phénomène de remontée des eaux (eaux polluées qui remontent en surface) nuisibles pour la santé publique mais aussi pour l’environnement, estime-t-on à la direction des Ressources en eau et de l’Environnement de la wilaya.

Il jouera un rôle important dans la protection de la nappe phréatique contre la pollution afin de préserver l’environnement et de diminuer les risques de maladies à transmission hydrique graves, en plus de valoriser les sites écologiques, telles que les zones humides d’intérêt touristique, a-t-on souligné.

Le développement de l’activité agricole par la création de périmètres agricoles irrigués à partir des eaux usées traitées et épurées, ainsi que la préservation du patrimoine phœnicicole par l’éradication du problème d’asphyxie des palmeraies du fait de la remontée du niveau de la nappe phréatique, figurent aussi parmi les objectifs ciblés par cette opération, selon la même source.

Maitriser le niveau de la nappe phréatique et préserver l'environnement

La mise en service graduelle des 1ère et 2ème tranches de ce mégaprojet, portant notamment sur la réalisation de conduites et collecteurs sur 138 km, 32 stations de pompage et de relevage, deux stations d’épuration de type lagunage aéré à Saïd-Otba (Ouargla) et Sidi khouiled, une station d’épuration de type filtre planté de roseaux à N’goussa, un canal de transfert Sud-Nord des eaux épurées et drainées sur 40 km vers Sebkhet Sefioune et 77 km de drains agricoles, a donné lieu à la maitrise du niveau de la nappe phréatique.

Ella a permis la suppression systématique des rejets d’assainissement qui se déversaient dans les Chott de Ain El-Beida et celui d’Oum-Raneb, selon la source.

Cette mise en service graduelle a permis aussi de diminuer les débordements d’eaux usées qui se déversaient à ciel ouvert, surtout en milieu urbain, créant  des flaques noires et des zones de stagnation dégageant des odeurs pestilentielles et constituant un foyer de propagation de vecteurs de maladies à transmission hydrique.

Elle a, en outre, encouragé l’aménagement de parcelles agricoles le long du canal de transfert des eaux épurées et leur irrigation à partir des eaux traitées, ce qui a suscité un engouement chez les agriculteurs locaux pour l’acquisition de terrains agricoles à proximité du canal et le bénéfice, directement et gracieusement, de ressources hydriques épurées destinées à l’irrigation.

S’agissant de son impact sur l’environnement, La mise en service graduelle de ce projet, concrétisé suivant une étude technique élaborée par un bureau d’études Suisse "Bonnard & Gardel", a contribué au repeuplement des zones humides que recèle la région d’Ouargla, à l’instar de Chott Ain El-Beida et Sebkhet  Sefioune par la population avifaune, telles que les flamants roses.