Monde

Question palestinienne : La communauté internationale attachée à la solution à deux Etats

Publié par DK News le 16-01-2017, 18h39 | 53
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Les participants à la Conférence sur le Proche-Orient ont réaffirmé que l'issue au conflit entre Palestiniens et Israéliens ne peut être que la cœxistence de deux Etats, et que la seule voie à emprunter est celle de mettre fin aux implantations de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens.

Dans leur communiqué final, les participants à la Conférence tenue dimanche à Paris ont réaffirmé leur engagement en faveur de deux Etats, avertissant qu'ils ne reconnaîtraient pas d'actions unilatérales qui menaceraient une solution négociée, particulièrement sur la question des frontières ou le statut d'El-Qods.

Un engagement qui a suscité de l'optimisme dans les rangs des Palestiniens.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré dimanche soir que «la conférence de Paris a répété et réaffirmé la légitimité de toutes les résolutions internationales, notamment celles portant sur les principes essentiels du droit international, et a rejeté les décisions d'autorité, les implantations forcées et l'imposition de faits accomplis sur le terrain, y compris à El Qods».

L'optimisme était palpable aussi dans les déclarations du numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Arekat, qui s'est félicité des conclusions de la conférence de Paris, appelant la France «à reconnaître immédiatement l'Etat de Palestine sur la base des frontières de 1967 avec El-Qods-Est comme sa capitale».

Les participants à la conférence, quelque 70 pays et organisations, en l'absence des Palestiniens et Israéliens «ont créé un élan pour le rejet de l'occupation israélienne et des activités de colonisation» des territoires palestiniens occupés, a indiqué M. Arekat.

C'est un message à l'occupant israélien «pour qu'il se conforme aux lois internationales» et «mette fin à son occupation militaire de la Palestine» afin d'ouvrir la voie à la  paix et la stabilité dans la région, a-t-il ajouté.

Portée symbolique
A l'issue des travaux, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, s'est félicité d'un texte (communiqué final) «équilibré».  Pour le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad Malki, ce texte constituait ainsi «une nouvelle victoire diplomatique pour les Palestiniens».

Le communiqué final, avec toute sa «portée symbolique», doit être endossé lundi par les ministres des Affaires étrangères des 28 pays européens qui se réunissent à Bruxelles, souligne l'Association France Palestine Solidarité (AFPS). Le texte pourrait aussi, ajoute l'Association, être repris au Conseil de sécurité de l'ONU, qui doit se réunir mardi, et faire l'objet d'une «déclaration».

A la différence d'une résolution, ce type de texte n'a aucune valeur juridique mais ne peut être bloqué par un veto. L'objectif de la conférence de Paris était de «graver dans le marbre» les grands principes indispensables à une solution au conflit entre Palestiniens et Israéliens. L'engagement pris par la communauté internationale à Paris, s'ajoute au geste entrepris par 14 des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU qui ont exigé le 23 décembre, à travers la résolution 2334, l'arrêt «immédiat et complet» de la colonisation des territoires palestiniens.

A ce jour, 138 pays ont reconnu la Palestine en tant qu'Etat, mais la question palestinienne n'est toujours pas résolue à l'approche du 70e anniversaire de l'adoption de la résolution 181 de l'Assemblée générale des Nations inies sur le partage de la Palestine (1947).
A l'ONU, il y a 193 Etats et les 80 %  veulent forcer les Israéliens à arrêter les colonies et à se mettre autour de la table. Le processus de paix israélo-palestinien est au point mort depuis plus de deux ans.
Un échéancier de retrait israélien est indispensable pour en finir avec l'occupation
Le dirigeant palestinien, Mohamed Achtia, membre du comité central du mouvement Fatah, a plaidé lundi à Moscou pour la mise en œuvre d'un échéancier pour aboutir au retrait d'Israël des territoires occupés.

Fustigeant la politique israélienne d'implantation de colonies dans les territoires palestiniens, M. Achtia a appelé la communauté internationale à «agir concrètement, en allant cette fois-ci,  au delà de la simple condamnation ou élaboration de communiqués.» Les dirigeants de diverses factions palestiniennes se trouvent à Moscou depuis hier dimanche où ils tiennent une réunion informelle en vue de parvenir ensemble à surmonter leurs divergences politiques et sceller leur réconciliation.
Leur objectif est d'unifier leurs rangs en vue de consolider davantage leurs positions en prévision de la reprise du processus de paix à l'arrêt depuis 2014.

Evoquant la conférence internationale sur la paix au Proche-Orient, clôturée dimanche à Paris,
M. Mohamed Achtia a estimé que la présence des représentants de 70 Etats constitue une réussite car ils ont dit +Non à l'occupation et Oui à un Etat palestinien+, et ce malgré le fait que la communauté internationale soit actuellement beaucoup plus préoccupée par les événements en Syrie, Yémen,
Libye et Irak. Mais, la question palestinienne reste toujours le centre d'intérêt». Le dirigeant de Fatah a toutefois souhaité que la conférence fixe un échéancier et un mécanisme de suivi pour amener Israël à mettre un terme à l'occupation des terres palestiniennes. Il a également souhaité que la France reconnaisse l'Etat palestinien.

M. Achtia a par ailleurs  lancé un appel aux pays de l'Union européenne à «faire un pas en avant pour boycotter les produits israéliens et interdire aux détenteurs de passeports européens de s'établir sur nos terres spoliées par la force».
Il a estimé en outre que la réponse à la non application des résolutions de l'ONU par Israël est de «mettre fin aux divisions palestiniennes et réaliser la réconciliation».
Les représentants des différentes factions palestiniennes achèvent demain mardi leur visite à Moscou où ils tentent de surmonter leurs divergences et mettre tous les atouts de leur côté afin de réaliser leur objectif premier, celui d'établir un Etat indépendant avec pour capitale al-Qods.

A Moscou, ces dirigeants palestiniens vont être reçus, lundi, par le ministre
russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov qui a souligné auparavant la nécessité pour les Palestiniens de mettre un terme à leurs divisions, en vue d'entamer les négociations  sous la houlette de l'Organisation de la Libération de Palestine (OLP). Vendredi dernier, le N.2 de l'OLP Saeb Erekat avait souligné lors d'une conférence de presse à Moscou, qu'«après cinq décennies d'occupation de nos terres, il est grand temps pour la communauté internationale de prendre des décisions strictes pour faire appliquer les résolutions de l'ONU, dont la toute dernière, la 2334 qui condamne les implantations de colonies israéliennes dans les territoires palestiniens et souligne le principe de deux Etats sur la base des frontières de 1967».

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