RDC : Difficiles tractations pour la nomination d'un nouveau Premier ministre

Publié par DK News le 17-01-2017, 17h13 | 37

Les tractations pour la nomination d'un nouveau Premier ministre en République Démocratique du Congo (RDC) s'annoncent difficiles, le camp du président Joseph Kabila et celui de l'opposant historique Etienne Tshisekedi n'arrivant pas à s'entendre sur les candidats, ont rapporté hier des médias.

Les ultimes tractations relatives au document additif de l'accord politique conclu le 31 décembre butent essentiellement sur la nomination du prochain Premier ministre successeur de Samy Badibanga, selon les médias.

La Majorité présidentielle (MP) et le Rassemblement de l'opposition ne parviennent en effet pas à s'entendre sur un compromis. Les tractations entre le camp du président Joseph Kabila et celui de l'opposant historique Etienne Tshisekedi s'annoncant difficiles. Côté Rassemblement, l'on brandit l'accord politique conclu le 31 décembre 2016 entre, principalement, les deux camps.

«Le gouvernement de la République est dirigé par le Premier ministre présenté par l'opposition politique non signataire de l'accord du 18 octobre 2016/Rassemblement», rappelle l'opposant Martin Fayulu.

«Aujourd'hui, Joseph Kabila, le gouvernement à venir et les institutions de la République tirent la source de leur légitimité de l'accord politique», poursuit M. Fayulu, cadre du Rassemblement et candidat déclaré à la présidentielle.
Suffisant, selon lui, pour que le président n'exerce plus son pouvoir «discrétionnaire» dans le choix du Premier ministre.

Le chef de l'Etat «ne peut pas travailler avec une personnalité incompatible», aexplique le porte-parole de la majorité, appelant le Rassemblement à «être conciliant».
«On ne peut pas chercher à imposer un choix au chef de l'Etat. C'est pourquoi nous leur demandons de proposer deux, trois ou quatre noms», dit-il, soulignant qu'il s'agit là de «la pratique constitutionnelle» en RDC.

«La Constitution ne stipule pas que le Premier ministre doit provenir de l'opposition , pourtant, c'est ce qui a été décidé», rétorque un autre cadre du Rassemblement pour appuyer la nécessité de s'en tenir à ce qui a été prévu dans l'accord politique. «Kabila a failli à sa mission constitutionnelle d'organiser les élections dans les délais, il ne peut plus sérieusement se prévaloir de ses prérogatives constitutionnelles», argue-t-il.

«Les cinq regroupements du Rassemblement se sont déjà mis d'accord à 90 % sur un nom. Nous avons ainsi facilité la tâche à Kabila. Il n'a plus qu'à le nommer», dit-on du côté du camp d'Etienne Tshisekedi. En en effet, le Rassemblement semble avoir trouvé le consensus. Et c'est le nom de Félix Tshisekedi, fils d'Etienne Tshisekedi, qui émerge, indique-t-on.