Protection de l'environnement : Le rôle des associations souligné par M. Ouali

Publié par DKnews le 17-01-2017, 19h37 | 61

Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali a insisté hier à Tlemcen sur le travail de base et de proximité des association en matière de protection et de promotion de l’environnement.

S'exprimant à la clôture d'un colloque régional sur "le partenariat pour l’environnement", le ministre a relevé que les 2.500 associations à travers le pays versées dans le domaine doivent s’atteler "sérieusement" au travail de proximité avec l’aide des autorités locales et créer des cellules de reflexion pour prendre des initiatives "utiles", affirmant que "rien n'est dicté d'en haut".

Il a rappelé, au passage, le rôle de l’Observatoire national de la Protection de l’environnement, doté de onze stations locales de contrôle dont une inaugurée à l’occasion de sa visite à Maghnia, tout en insistant sur une "feuille de route" à établir pour le travail de préservation et d’intervention.


Le ministre a abordé, à cette occasion, la situation hydrique du pays marquée, a-t-il noté, par une abondance de la ressource au niveau national à la faveur du programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, doté d'une enveloppe de 50 milliards de dollars, tout en rappelant les années de sécheresse endurée par le citoyen et appelant à préserver cette ressource chère contre les fuites et les déperditions.

A ce propos, M. Ouali a déploré que son département ministériel enregistre, chaque année, 350.000 fuites d’eau à travers le pays.

A la faveur de sa visite de travail à Tlemcen, le ministre a inspecté le projet de transfert des eaux souterraines de Chott El Gharbi situé sur le territoire de la wilaya de Naama au profit de 18 communes réparties sur trois wilayas (Naama, Tlemcen et Sidi Bel-Abbès).

Sur place, il a donné des orientations portant sur le respect des horaires d’exploitation des eaux de ce projet prévu avant la fin de l’année en cours, le soutien de l’encadrement technique pour réaliser cette démarche et le raccordement des villages avoisinants à la région steppique. Selon des informations recueillies sur place, ce projet qui fournit environ 110.000 mètres cubes/jour (40 millions m3 par an), permet d’alimenter les populations des communes précitées en eau et d'irriguer des terres agricoles d'une superficie globale de plus de 6150 hectares.

Ce projet comporte 60 puits, des canalisations totalisant 653 kilomètres pour le transfert d’eau, 9 stations de pompage et 28 réservoirs.

Le ministre s’est enquis aussi des travaux de mise à niveau et d'extension du périmètre irrigué de la ville de Maghnia qui a bénéficié d’un financement de 4 milliards DA, s’étendant sur une superficie globale de 11.100 ha dont 5.138 ha dotés de canalisations d’irrigation dont une conduite principale de 27 km et secondaires de 186 km.

Ce périmètre est alimentée à partir du barrage de Hammam Boughrara et des nappes phréatiques de la région de Maghnia. Toutefois, il accuse un retard dans les délais de livraison impartis. En réponse à cet état de fait, le ministre a appelé les responsables à le sectionner en tranches. Abdelkader Ouali a mis l’accent sur l’importance de l'eau sur le plan social et économique en créant de la richesse dans cette région frontalière et générant des emplois permanents.

La wilaya de Tlemcen dispose de quantités jugées suffisantes d’eau en bénéficiant de l’eau dessalée, de cinq barrages, de nappes phréatiques, en sus des quantités d’eau transférées auparavant vers Oran.

La rencontre de Tlemcen, organisée par le ministère de tutelle deux jours durant, a regroupé des cadres du secteur, des représentants d’associations versées dans l’environnement, des universitaires et des experts. Elle intervient après celles tenues auparavant à Sétif et Blida.