Neige sur les hauteurs de Batna : Des paysages à couper le souffle

Publié par DKnews le 20-01-2017, 16h14 | 76

En dépit des températures descendant par endroits à moins zéro, les neiges épaisses recueillies par les zones montagneuses de la wilaya de Batna offrent aux amateurs de la nature des paysages à couper le souffle et à régaler la vue.

Si certains «aventuriers» ont préféré s’enfoncer dans les forêts du mont Chelaâlaâ jusqu’à l’Est de la petite bourgade d’Oued El Ma où l’altitude atteint 1.848 mètres au dessus du niveau de la mer, beaucoup de familles batnéennes ont opté pour la forêt de Condorcet dans le parc de Belezma au Sud-ouest de la capitale des Aurès dans la commune d’Oued Cheâba.

Les cédraies et peuplements de pins d’Alep de cette zone de 2.000 mètres d’altitude étaient tout en blanc dans un silence que ne brisaient que les cris d’enfants jouant à la neige.

La route desservant cette localité montagneuse était ainsi embouteillée sur près de 2 km du fait de la neige mais surtout du grand nombre de véhicules des familles désirant jouir du spectacle de la neige.
Hamid Aouil qui conduisait sur une voiture immatriculée à Biskra a affirmé être venu vers ce lieu ‘‘merveilleux’’ pour contempler la neige et passer avec sa famille des moments en pleine nature.

Mme Nora Houas affairée à sculpter avec ses enfants un petit bonhomme de neige a noté que ce sont là des moments de pure joie et de divertissement à ne pas rater.

Les neiges attirent les photographes et les chasseurs de lièvres

Plus loin à l’écart des familles et leur brouhaha, les photographes et chasseurs de lièvres ont tenu également à saisir l’occasion. Hakim Noui, professionnel de photo naturaliste, a affirmé que les paysages des arbres et animaux ont une magie particulièrement sous la neige et la glace que l’objectif d’un bon photographe est capable de transformer en une £uvre d’art.

Pour Abdallah Amir, photographe amateur qui accompagnait Noui, les paysages de la neige sont magnifiques et les occasions de réaliser de belles photos sont multiples à la condition de se trouver au bon moment, au bon endroit et, surtout, savoir choisir le bon voire, le meilleur angle.

Encore plus retiré que tous les autres, un homme quinquagénaire se tenait immobile à scruter l’horizon.

Approché par l’APS, l’homme n’a pas tardé à se confier. Messaoud Becheka est chasseur de lièvres que l’on peut, selon lui, attraper avec les seules mains car ces rongeurs deviennent trop lents sur la neige et parfois se retrouvent même bloqués dans des trous de neige. Messaoud assure se trouver en ces lieux avec d’auteurs chasseurs amateurs.

Les traces des lièvres sont visibles sur la neige et les pister puis les attraper constituent des tâchent assez faciles surtout avec un brin de chance. Le plus difficile, selon lui, serait de trouver un bon ou une bonne cuisinière pour préparer une bonne soupe de lièvre dont la chair serait bien plus succulente que celle du lapin domestique.

Ces neiges que la région n’a pas connues depuis près de cinq années ont fait la gaieté des familles et surtout de leurs enfants et ont dessiné sur les cèdres de la forêt de Condorcet des paysages féeriques.