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Mali : Devant le Conseil de sécurité, l’Algérie plaide pour accélérer le processus de paix

Publié par DK New le 20-01-2017, 17h21 | 42
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L’Algérie a exhorté mercredi à New York les parties maliennes à tenir leurs engagements pour la paix, en œuvrant à surmonter les obstacles à la réconciliation au Mali.

«Oui, nous n'avons pas encore atteint notre destination (à) mais nous ne pouvons pas et nous ne devons pas abandonner malgré les obstacles que nous rencontrons sur le chemin» de la paix, a déclaré le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU, M. Sabri Boukadoum lors de son intervention au Conseil de sécurité.

Le représentant de l’Algérie qui a été invité par cet organe onusien pour discuter des efforts de la médiation au Mali, a relevé que « les défis, les frustrations et les attentes légitimes non satisfaites» devraient inciter toutes les parties impliquées dans le processus de paix au Mali à accélérer la mise en £uvre de l’accord d’Alger.

«Cela signifie clairement que nous devons accélérer la réalisation de nos objectifs communs, mais nous devons faire très attention à toute démarche susceptible de (rendre) difficile la mise en place du processus»  de paix, a ajouté M. Boukadoum qui s’est dit aussi troublé par l’horrible attentat qui a visé mercredi un camp de regroupement militaire à Gao.

«Pour toutes ces raisons, nous estimons nécessaire de dire avec beaucoup de franchise que nous avons besoin dans ce contexte que le Conseil de sécurité réaffirme ses encouragements et son soutien à l'Accord d'Alger « et au comité de suivi de l’accord de paix, a-t-il dit.

Il a relevé que les autorités maliennes ainsi que toutes les parties à l’accord ont constamment réaffirmé leurs engagements sans équivoque en faveur de la pleine mise en £uvre dudit accord.
«Je dois dire que jusqu'à présent, le sentiment de mes autorités est que la mise en £uvre de l’accord n'est pas contestée par les autres parties maliennes», a-t-il noté, en appelant à éviter d’utiliser les malentendus comme prétexte pour renoncer au processus de paix.

M. Boukadoum a soutenu qu’aucune partie n’avait le droit de compromettre ce processus par un comportement injustifié ou des remises en question sempiternelles de ce qui a été auparavant pleinement accepté.

Il a salué à ce propos les autorités au Mali pour avoir accepté de désigner un haut représentant du président malien pour mettre en £uvre l’accord de paix, souhaitant que cette initiative puisse ouvrir la voie à la mise en place des patrouilles conjointes et des autorités intérimaires, prévues par l'accord.
La communauté internationale doit appuyer le processus de médiation qui pourrait servir de modèle pour d’autres situations de crise, a-t-il soutenu.

Le processus de paix au Mali s’inscrit pleinement dans la vision de la prévention des conflits, privilégiée par le nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui envisage des actions dans ce sens en s’appuyant sur les parties concernées et l’engagement des pays voisins ainsi que sur des mécanismes régionaux, a-t-il poursuivi

Et de conclure que l’Algérie qui a « mobilisé d'énormes ressources humaines et matérielles pour (soutenir) la paix et la réconciliation dans ce pays frère et voisin n’allait pas se soustraire à ses responsabilités envers tous les Maliens et envers leurs autorités» .
Le Conseil de sécurité salue les efforts de l’Algérie, chef de file de la médiation internationale, pour la paix au Mali

Le Conseil de sécurité de l'ONU a salué les efforts menés par l’Algérie pour le règlement de la crise au Mali, en affirmant son engagement à accélérer la mise en oeuvre de l’accord de paix, issu du processus d’Alger. Les membres du Conseil de sécurité, réuni mercredi, "saluent le rôle joué par l'Algérie, chef de file de la médiation internationale, les acteurs régionaux et internationaux" dans le processus de paix au Mali et "expriment leur volonté de continuer à suivre de près la mise en oeuvre de l’accord de paix", a indiqué le Conseil de sécurité dans une déclaration aux médias, publiée à l’issue d’un briefing sur la situation sécuritaire au Mali.

L’organe onusien a fait savoir qu’il avait examiné au cours de cette réunion d’information les moyens d’accélérer la mise en oeuvre de l’accord d’Alger, y compris la possibilité d’imposer des sanctions ciblés contre les parties qui entravent délibérément le processus de paix.
Tout en condamnant l’attentat contre un regroupement militaire à Gao qui a fait mercredi une cinquantaine de morts et une soixantaine de blessés, le Conseil de sécurité a appelé le gouvernement malien, la coordination des mouvements Azawad et les groupes mouvements de la plateforme à respecter leurs engagements notamment les dispositions de l’accord relatives à la mise en place des patrouilles conjointes et des autorités intérimaires.

Sur cette question le ministre malien des Affaires Etrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop, a informé le Conseil de sécurité  que les autorités intérimaires seront installées, au cours du premier trimestre 2017, dans toutes les localités où les élections communales n'ont pu être organisées.
L’opération, lorsqu'elle sera terminée, permettra d'accélérer le redéploiement de l'administration et de faciliter la réinstallation des services sociaux de base, a-t-il dit.

Les actions menées et les mesures annoncées illustrent la détermination du gouvernement à « mettre en application de façon effective et intégrale, l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger», a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie malienne a tenu à remercier à ce titre le président de la république, M. Abdelaziz Bouteflika qui a «  joué un rôle extrêmement important pour le retour de la paix au Mali » en soulignant «  les sacrifice consentis par l’Algérie » pour rétablir la paix dans la région. Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix a annoncé la tenue imminente d’une réunion de haut de niveau de  la médiation internationale, conduite par l’Algérie.

Ladsous qui s’exprimait devant le Conseil de sécurité a indiqué  avoir discuté avec le ministre d’Etat ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, de la nécessité d’une réunion de haut niveau de la médiation internationale, dont la tenue devrait avoir lieu incessamment.
Il a ajouté qu’une accélération de la mise en oeuvre de l’accord pour la paix au Mali, issu du processus d’Alger, était la seule voie possible pour stabiliser le pays.

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