Nous recevons autant de mutations génétiques de notre père que de notre mère. Pourtant, nous utilisons davantage d'ADN provenant du père, selon une étude américaine.
Même si tout le monde ne cesse de vous répéter que vous êtes le portrait caché de votre mère, une nouvelle étude américaine publiée dans la revue professionnelle Nature genetics laisse entendre que nous utilisons beaucoup plus le capital génétique hérité de notre père que celui de notre mère.
«C'est une découverte exceptionnelle qui ouvre la porte à une exploration tout à fait nouvelle de la génétique humaine», a déclaré le professeur Fernando Pardo-Manuel de Villena, enseignant en génétique à l'Ecole de médecine de l'Université de Caroline du Nord (Etats-Unis).
Jusqu'à présent, les scientifiques avaient répertoriés 95 gênes qui ne s'expriment pas de la même façon selon qu'il provienne de l'ADN de la mère ou du père. Ces gênes et les mutations qu'ils peuvent comporter peuvent influencer notre état de santé.
«Dans notre étude, nous avons découvert qu'en plus de ces gênes, il y en a des milliers d'autres qui ont un effet différent selon leur origine parentale» ajoute le professeur Pardo-Manuel de Villena.
«Nous savons maintenant que les mammifères expriment plus la variance génétique du père. Nous savons donc désormais qu'une mauvaise mutation génétique entraînant une maladie aura des effets différents selon qu'elle est héritée du père ou de la mère» conclut le généticien.