ONU-Somalie : L'envoyé de l'ONU juge crucial de respecter la date de l'élection présidentielle en Somalie

Publié par DKnews le 28-01-2017, 16h48 | 39

Le Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Somalie, Michael Keating, a estimé vendredi qu'il était crucial que l'élection présidentielle se déroule à la date prévue dans ce pays.

«Les shebab font tout ce qu'ils peuvent pour discréditer et faire dérailler ce processus électoral, comme nous l'avons vu à Mogadiscio et lors de l'attaque de Kulbiyo aujourd'hui», a-t-il dit devant les membres du Conseil de sécurité.

Les pressions pour modifier cette date pour des raisons politiques ne doivent pas l'emporter, a affirmé M. Keating, en ajoutant : «Il est également essentiel que la dernière étape du processus soit conduite de manière transparente, conformément aux règles agréées et qui ont été élaborées en vue de garantir une élection libre et impartiale».

Le Représentant spécial a appelé tous les candidats à respecter le code de conduite qu'ils ont signé avant de poser leur candidature. Cela est d'autant plus important que les élections législatives ont été entachées de corruption, d'achats de vote, d'harcèlement, d'intimidation, de manipulations et de délais répétés, a déploré M. Keating.

Le processus électoral a été un miroir dans lequel les Somaliens ont vu du bon et du mauvais s'agissant de la manière dont le pouvoir est exercé et des relations entre les chefs de clans, les responsables politiques, le secteur des affaires et les citoyens, a poursuivi le Représentant spécial.

Tirant les leçons de ce processus, il a souligné le travail remarquable accompli par les organes électoraux ad hoc, mais aussi leurs difficultés à résister aux pressions politiques et aux menaces.
Le Représentant spécial a par ailleurs énuméré les priorités les plus urgentes pour le prochain président : la réforme du secteur de la sécurité, l'accélération de l'examen constitutionnel, la réconciliation et la résolution des conflits larvés dans le pays et le renforcement de la gouvernance.

Il a pointé une autre priorité : remédier à la sécheresse actuelle qui touche cinq millions de personnes dans le pays. La famine se profile dans le pays si la réponse n'est pas renforcée, a-t-il indiqué.