Inaugurée samedi à Alger : Le photographe et plasticien «Mizo» dévoile son exposition «Métal-physique»

Publié par DK News le 29-01-2017, 17h35 | 139

Une exposition de photographies d'art, alliant la photo aux arts plastiques, a été inaugurée samedi à Alger par le photographe et plasticien «Mizo» qui explore dans ces nouveaux travaux le rapport de l'homme à la superstition et à la métaphysique.

Intitulée «Métal-physique», cette nouvelle exposition présentée à la galerie «Bouffée d'art» regroupe la photographie d'art, la peinture, le graphisme, le collage et parfois même la sculpture sur métal dans des oeuvres qui ont le symbole de la «Khamsa» (La main de Fatma) comme fil conducteur.

Dans des œuvres comme «No Words», «No Sound» ou encore «No Vision», l'artiste superpose des photos de modèles féminins de mode, des incrustations graphiques de Khamsa et des traits de peinture, le tout collé à des plaques de métal réfléchissantes.

La Khamsa, déclinée en bijoux ou en tatouage, se retrouve également dans des oeuvres comme «Superstition Label», «Identity Series», «Orange Protection» où les modèles de Mizo arborent fièrement d'imposants pendentifs évoquant les «croyances algériennes et maghrébines liées à symbole», explique l'artiste.

Inspiré par une analyse du comportement et du discours des Algériens, «Métal-physique» raconte, selon son auteur, la relation de la société à la superstition et la «protection spirituelle» par un travail de photographie conceptuelle.

L'aspect spirituel de l'exposition est en outre souligné par une performance au balafon, goumbri et n'goni du musicien Chakib Bouzidi qui a habillé les créations de l'artiste par des sonorités maghrébines et sahélienne.

La femme, le costume traditionnel et la mode étant les principaux axes de travail de l'artiste, Mizo a également revisité son exposition «Il était une fois, Hayek d'antan», en ajoutant une touche de peinture, tirée des symboles maghrébins, dans une tentative de cerner les raisons de la disparition du Hayek (version maghrébine du voile) du paysage vestimentaire.

Dans ce même univers, le photographe a également exposé d'anciennes oeuvres contemporaine dont les séries «If You Wanna Be A Woman» et «Rock The Casbah», des photographies de mode, entre tenues actuelles et traditionnelles, en filigrane d'une oeuvre de peinture généralement fantaisiste.

Photographe de mode et artiste peintre, Mizo, Hamza Aït Mikideche de son vrai nom, avait habitué le public à son travail pictural à travers lequel il exprime ses concepts et ses idées, aux frontières de la fiction et de la réalité.
«Métal-physique» se poursuit jusqu'au 18 février.