Ils ne sont pas seulement disgracieux et désagréables voire douloureux. Les boutons de fièvre pourraient aussi favoriser la maladie d'Alzheimer.
Vous ne regarderez plus jamais vos boutons de fièvre de la même façon. Des chercheurs suédois ont établi un lien entre le virus de l'herpès simplex de type 1, qui correspond à l'herpès buccal et à l'origine de boutons de fièvre , avec le risque de développer la maladie d'Alzheimer.
Après la première infection au virus, le corps le garde en mémoire et peut le réactiver plus tard, c'est pourquoi chez certaines personnes le virus de l'herpès se manifeste de façon épisodique par des éruptions de boutons de fièvre. On estime à 25% le taux de personnes sujets aux boutons de fièvre parmi les 90% des personnes qui portent le virus de l'herpès.
Le professeur Hugo Lövheim, de l'université d'Umea, en Suède, suggère que le virus pourrait favoriser le développement de la maladie d'Alzheimer chez les patients âgés qui présentent un système immunitaire affaibli.
Le virus pourrait en effet se répandre plus facilement dans l'organisme et monter jusqu'au cerveau, lançant le processus de dégénérescence neuronale. L'herpès pourrait contribuer chez les personnes vulnérables à la formation de plaques amyloïdes dont l'accumulation entraîne progressivement la mort des cellules neuronales et de leurs connections.
L'étude menée sur 3 432 participants suivies pendant plus de 11 ans a mis en évidence que la réactivation du virus de l'herpès de type 1 doublait le risque de maladie d'Alzheimer.
Pour le chercheur, cette découverte ouvre une piste nouvelle pour développer un traitement capable de soigner la maladie d'Alzheimer. "Nous avons de nouvelles opportunités pour développer des traitements capables de stopper la maladie, estime l'auteur de l'étude. Ce qui rend l'hypothèse intéressante est que l'infection au virus de l'herpès peut être traitée en principe avec des agents antiviraux".
