Décès : Djaffar Bek inhumé au cimetière de Oued Romane

Publié par DKnews le 01-02-2017, 16h52 | 112

Djaffar Bek, un des pionniers du sketch et du music hall en Algérie, décédé mardi matin à l'âge de 90 ans à l'hôpital de Zeralda, a été inhumé dans l'après midi au cimetière de Oued Romane à Alger en présence d'une foule nombreuse.

Plusieurs centaines d'admirateurs anonymes, d'amis de l'artiste et de membres de sa famille ont accompagné le défunt à sa dernière demeure.

Des musiciens, chanteurs et comédiens, compagnons de route, présents à l'enterrement ont qualifié le regretté d' «artiste exceptionnel» qui a voué sa vie à la culture algérienne.  Zoubir Abdelatif, un ancien de la Radio algérienne s'est dit très affecté par la disparition de son ami et mentor qui l'avait «généreusement» accompagné lors de ses débuts à la radio.

Le président du Conseil national des arts et des lettres, Abdelkader Bendameche, a regretté la perte d'un artiste «prestigieux» dont le nom renvoie à la chanson humoristique et sociale, qui avait «spontanément intégré à la troupe artistique du Front de Libération National jusqu'en 1962».

Peiné de voir des monuments de la culture algérienne disparaître les uns après les autres, le chanteur Hamidou a salué la mémoire de celui qui a «appris beaucoup de choses à toute une génération de jeunes artistes» et un «précurseur» ayant introduit le Rock’n’roll et le jazz dans les foyers algériens, dit-il.

De son côté, le musicien et compositeur Mustapha Sahnoun, qui avait composé la quasi totalité des oeuvres de Djaffar Bek, a déploré la disparition d'un artiste exceptionnel de la trempe de grands humoristes dans le monde.  De l'avis de plusieurs de ses compagnons présents à l'enterrement, Djaffar Bek mériterait de voir ses oeuvres et sa carrière réunis dans un documentaire. 

Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, qui a assisté aux funérailles de l'artiste, a regretté dans un message la perte d'un «artiste modeste» au parcours «riche» en oeuvres qui ont servi la culture algérienne.