SaharaOccidental-Maroc : La CONASADH condamne le refoulement de Claude Mangin par les autorités marocaines

Publié par DK News le 08-02-2017, 17h02 | 40

La Commission nationale sahraouie des droits de l'homme (CONASADH) a condamné le refoulement par les autorités marocaines de la militante française Claude Mangin pour la cause sahraouie et épouse du prisonnier politique sahraoui Naâma Asfari, empêchée d'entrer au Maroc.

«Empêcher Claude Mangin de rendre visite à son mari constitue une violation flagrante du droit international des droits de l'homme», a souligné la CONASADH dans un communiqué publié mardi, exprimant sa «solidarité totale avec la militante et avec toutes les familles des prisonniers politiques sahraouies qui souffrent d'injustice de l’administration marocaine.»

«La CONASADH lance un appel pressant à la communauté internationale, aux organisations de défense des droits de l'homme, aux médias, syndicats et instances juridiques à intensifier les visites des prisonniers politiques sahraouis dans les prisons marocaines et au Sahara occidental occupé, afin de dévoiler les graves violations des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental», souligne la Commission dans le texte.

Claude Mangin-Asfari a été gardée dimanche toute la nuit dans une pièce de l'aéroport de Casablanca pour la contraindre à embarquer lundi dans un avion pour Genève.
Le 12 décembre 2016, le Comité des Nations unies contre la torture a condamné le Maroc pour la torture de Naâma Asfari, sa condamnation sur la base d'aveux forcés, l'absence d'enquête sur les allégations de torture.

Dans sa décision, le Comité a demandé au Maroc de «s'abstenir de tout acte de pression, d'intimidation ou de représailles susceptibles de nuire à l'intégrité physique et morale du plaignant et de sa famille qui constituerait autrement une violation des obligations de l'Etat partie en vertu de la Convention [contre la torture] de coopérer de bonne foi avec le Comité pour l'application des dispositions de la Convention, et de permettre au plaignant de recevoir des visites de la famille en prison».