Les Etats-Unis ont trois champs d'«intérêt national» en Afrique du Nord que sont le maintien de la stabilité, la prévention des groupes extrémistes et la sécurité dans la région, que la nouvelle administration de Donald Trump tient à consolider, a indiqué récemment le Washington Institute.
Maintenir la stabilité dans la région demeure ainsi un «impératif» majeur en raison du «chaos et de la guerre» en Libye, et de l'«instabilité parmi des pays du sud», affirme l'Institut américain dans une vidéo sur le web largement consacrée à la politique américaine en Afrique du Nord.
L'administration Trump tient aussi à prévenir que «des territoires et des populations de l'Afrique du Nord ne soient utilisés par des groupes extrémistes pour des activités de terrorisme, de transit, ou de financement».
En matière de sécurité dans la région, la même source a souligné que «la liberté de mouvement de la Sixième flotte américaine» en Méditerranée est «important» et «crucial» pour assurer la sécurité des zones d'intérêt de l'Otan, et pour maintenir une coopération régionale en matière de lutte antiterroriste.
L'administration Trump, a-t-on ajouté, s'appuie par ailleurs sur des «politiques de coopération bilatérales et régionales», qui ne devraient pas nécessiter beaucoup de finances mais s'appuyer surtout sur l'apport diplomatique.
L'Algérie, un partenaire clé
Le Washington Institute relève, en outre, que parmi les champs qui intéressent les Américains en Afrique du Nord, l'Algérie, qui est présentée comme un acteur clé, que l'Administration Trump tend à «approcher» comme un «partenaire» d'égal à égal, et non un «bénéficiaire».
L'Algérie est un «pays différend» qui «est aujourd’hui le plus grand pays de la région», et qui a toujours oeuvré pour garder des «relations solides» avec Washington, a expliqué le même institut. L'administration américaine tient d'autre part à tisser des «bases solides» d'un engagement pour renforcer la coopération notamment économique avec le pays.
A ce titre, la même source a relevé que les compagnies américaines sont les plus à même de «bénéficier» d'un terrain «ouvert» aux investissements, surtout après la chute des prix du pétrole.
Par ailleurs, en Tunisie voisine, le principal intérêt de l'administration américaine est «la sécurité», et comment contrer les menaces pouvant provenir de la Libye voisine, un pays en crise depuis 2011.
La Tunisie «a donc encore besoin de l'aide des Etats-Unis en matière de contrôle des frontières, et de lutte antiterroriste» entre autres, mais aussi dans le domaine économique, a-t-on conclu.