Enfance assistée : Nécessité de suivi du parcours scolaire pour une insertion normale de cette catégorie

Publié par DKnews le 13-02-2017, 18h28 | 51

La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem, a mis l’accent hier à Tamanrasset sur la nécessité de suivi du parcours scolaire de l’enfance assistée pour «assurer son insertion normale dans la société» à l’âge adulte.

Le suivi du parcours scolaire de l’enfance assistée se fera sur la base d’un programme spécial visant à garantir l’insertion normale à cette catégorie dans la vie sociale, une fois atteint l’âge de la puberté, a affirmé la ministre, lors de l’inspection d’un établissement de l’enfance assistée, au quartier Tafsit à Tamanrasset.

Mme Meslem a mis l’accent, en outre, sur l’importance d’offrir toutes les opportunités de scolarisation à ces enfants, au même titre que leurs congénères, pour multiplier leurs chances de réussite et mettre fin à l’échec scolaire constaté chez cette catégorie et d’assurer leur insertion normale au sein de la société.

Cette démarche s’effectuera par l’encouragement de cours de soutien destinés à cette catégorie, en vertu de différentes conventions signées avec les Scouts musulmans algériens (SMA) et les centaines d’associations activant dans ce domaine, a-t-elle souligné.

Doté de diverses installations, avec une capacité théorétique de 60 places, cet établissement spécialisé, qui a ouvert ses portes en 2014, compte actuellement 9 enfants, huit garçons et une fille.
Un total de 22 enfants issus de cet établissement ont bénéficié de la «kafala» (recueil légal) en 2016, selon les explications fournies à la délégation ministérielle.

Toujours au quartier Tafsit, Mme Meslem a inspecté le centre de rééducation des mineurs (120 lits) où elle a écouté un exposé sur le mouvement de cette frange sociale, de 2006 à 2017.

Pas mois de 168 mineurs, dont des ressortissants africains, ont été pris en charge au niveau de ce centre, depuis son ouverture en 2006, selon les données de ses responsables.

Cette structure, qui compte actuellement 33 pensionnaires, dispose de nombreux ateliers, notamment pour l'apprentissage de la menuiserie et de la plomberie.

Pour améliorer l’encadrement pédagogique et éducatif destiné aux pensionnaires de cet établissement, la ministre a assuré qu’un programme spécial sera établi, en coordination avec le Ministère de la justice, avant d’insister sur la mise à la disposition de ces jeunes de l’ensemble des dispositifs disponibles, pour permettre leur insertion dans la vie socioprofessionnelle, une fois libres.

Dans le cadre d’un autre programme prévu par le ministère, ils vont bénéficier aussi de vacances durant la période estivale, a-t-elle ajouté.

Lors de sa visite dans la wilaya de Tamanrasset, Mme Meslem a inspecté l’école des enfants atteints de surdité, située au quartier El-Wiam, où elle a fait état d’un plan spécial en cours d’exécution, conjointement avec le ministère de l’Education nationale, pour améliorer les conditions de scolarisation de cette catégorie, étant donné que celle-ci nécessite une prise en charge spécifique en matière d’encadrement pédagogique.

La ministre s’est enquise, en outre, du fonctionnement de cet établissement d’une capacité d’accueil de 120 enfants et qui assure l’encadrement de 99 enfants dans l’enseignement préparatoire, primaire et moyens, selon les données fournies à la délégation ministérielle.

A la maison de l’artisanat, Mme Meslem, a, lors de son passage à une exposition de produits de l’artisanat animée par des promoteurs de micros entreprises créées dans le cadre de l’Agence nationale de gestion du microcrédit (ANGEM), donné le coup d’envoi d’une session de formation sur la gestion de micro-entreprises.

Au terme de sa visite dans la wilaya de Tamanrasset, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme a procédé à la remise des clefs de trois bus destinés au transport scolaire, deux pour la commune de Tamanrasset et l’autre pour celle d’Abalessa, en plus de l’attribution de 15 chèques aux bénéficiaires du dispositif de l’ANGEM, sur un total de 30 porteurs de projets.