Déclenchement de la Révolution : l'efficacité du mode opératoire de l'OS à l'origine de son adoption

Publié par DKnews le 15-02-2017, 15h31 | 55

L'Organisation spéciale (OS), se distinguait par un mode opératoire "unique" en termes de structuration et d'organisation militaire, ce qui a permis son adoption dès le déclenchement de la Révolution, a affirmé mardi à Alger, Djamel Yahiaoui, historien, spécialisé dans l'histoire de la Révolution.

Intervenant au Forum El Moudjadid, à l'occasion du 70e anniversaire de création de l'OS (1947-1950), M. Yahiaoui a souligné que l'efficacité de la structuration de l'OS avait permis son adoption dès le déclenchement de la Révolution, instaurant ainsi le cadre militaire de la guerre de libération nationale et une nouvelle méthode pour l'armée de libération nationale (ALN).

Cette organisation à caractère paramilitaire placée, trois ans durant sous le commandement de dirigeants "révolutionnaires", a préservé le caractère confidentiel et abouti à la concrétisation effective de l'idée de transition d'une lutte politique à une lutte armée, a poursuivi M. Yahiaoui, également chercheur au Centre nationale d'études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1 novembre 1954.

Parmi les principaux facteurs ayant favorisé la continuité de l'action de l'OS en cette période, malgré les tentatives de l'administration coloniale pour la mettre à nu, la primauté du collectif sur l'individuel, ce qui traduit "la poursuite de ses actions, en dépit de l'alternance de 3 dirigeants à sa tête", en l'occurrence le père spirituel de l'organisation, Mohamed Belouizdad, en sus de Hocine Ait Ahmed et Ahmed Ben Bella.

Le choix rigoureux d'éléments efficaces dans les rangs de l'Organisation spéciale faisait sa force, outre la définition de certaines conditions d'adhésion, dont une expérience de deux ans au moins au sein du mouvement national, une intensive formation paramilitaire.

L'OS était divisée en plusieurs réseaux, chacun investi d'un rôle spécifique, dont un chargé de trouver des abris secrets pour cacher les militants de l'organisation, un réseau de communication et un autre logistique.

Mustapha Zerkaoui, un des membres de l'OS a mis en avant les qualités de Mohamed Belouizdad qui "n'avait jamais cru que l'Algérie obtiendrait sa souveraineté par la seule voie politique.