France : Risque toujours élevé, des mesures sécuritaires spécifiques à l'occasion de la présidentielle

Publié par DKnews le 15-02-2017, 16h16 | 33

Des mesures sécuritaires spécifiques seront prises à l’occasion de la campagne électorale pour la présidence française, prévue dans deux mois, a annoncé mercredi le Conseil de défense et de sécurité nationale présidé par le chef d’Etat français, François Hollande.

François Hollande ½a demandé que lui soit présentées, lors du prochain Conseil, les mesures spécifiques de vigilance et de protection, y compris dans le domaine cyber, prises à l’occasion de la campagne électorale», a indiqué un communiqué rendu public à l’issue de la réunion hebdomadaire, qui a examiné l'état de la menace sur le sol français.

Alors que de nouveaux projets d’attentats terroristes ont été déjoués, le maintien dans la durée d’un haut niveau de vigilance et de strictes mesures de sécurité reste une nécessité», a souligné le conseil.

Une semaine après l'attaque au Louvre, où un individu, rappelle-t-on, avait attaqué une équipe de militaires en patrouille, les services antiterroristes ont interpellé vendredi dernier à Montpellier, Clapiers et Marseillan, dans l'Hérault, quatre personnes, dont une adolescente de 16 ans, soupçonnées de vouloir commettre un attentat imminent» en France.

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux, avait indiqué que ce nouveau coup de filet antiterroriste a permis de déjouer un projet d'attentat imminent sur le sol français», alors que le pays est sous haute menace terroriste depuis plus de deux ans.

Les quatre suspects, âgés de 16, 20, 26 et 33 ans, parmi eux une jeune fille, ont été arrêtés après qu'ils aient acheté de l'acétone, pouvant servir à la confection d'un engin explosif», a-t-on  expliqué.

Les autorités françaises ne cessent de rappeler que la menace terroriste en France est ½extrêmement» élevée, notamment avec la crainte du retour des jeunes français qui combattaient en Irak et en Syrie.

Nous sommes face à un niveau de menace terroriste extrêmement élevé», avait indiqué la semaine passée le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, alors que le président avait lancé : la menace terroriste est là, elle demeure et nous devons y faire face» et c'est la raison pour laquelle nous avons mobilisé autant de moyens et nous continuerons à le faire autant de temps qu'il sera nécessaire».

Le ministre de l’Intérieur, avait fait état qu’il y a eu, depuis l’attentat de Nice le 14 juillet dernier, ½pas moins de 13 tentatives impliquant plus d'une trentaine d'individus», dont des femmes et des mineurs.

En novembre de la même année, quatre Français et un Marocain, soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat le 1er décembre en région parisienne et qui avaient fait allégeance au groupe terroriste autoproclamé Etat islamique» (Daech), ont été mis en examen et écroués.

Par ailleurs, les autorités sécuritaires du pays ont mis tous les moyens pour contrôler et arrêter aux frontières les 700 ressortissants français répertoriés dans les zones de combat en Irak et en Syrie.
En France, on dénombre entre 15 000 et 16 000 hommes, femmes et mineurs radicalisés, dont 5 000 d'entre eux vivent en Ile-de-France. Toutes ces personnes ont été enregistrées dans la base des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).

D’après une déclaration au Parisien d’un haut fonctionnaire, qui a gardé l’anonymat, ces personnes ont été inscrites dans ce fichier ½après une évaluation réalisée par un groupe départemental, regroupant tous les services de police et de renseignement et présidé par les préfets de zones de défense ou de départements».

Chaque semaine ou tous les quinze jours, ce groupe se réunit pour faire un état des lieux des cas de radicalisation détectés, a-t-il précisé.