Les «enfumades» qui consistent à asphyxier les civils réfugiés dans les grottes en allumant des feux à leurs entrées furent une des «infâmes exactions» commises par l’armée d’occupation française en Algérie, a estimé samedi à Khenchela Dr Ali Adjedou de l’université de Biskra.
Intervenant au cours d’un séminaire régional sur «les crimes coloniaux, entre mémoire et histoire» tenu en présence du ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, à l’occasion des festivités officielles de célébration de la journée nationale du Chahid, le conférencier a rappelé que l’expédition française d’occupation d’Alger avait pillé la ville bafouant l’acte de reddition signé au nom de la république française avec le Dey.
Le pillage a touché le trésor de la régence qui comptant 62 tonnes d’or, 240 tonnes d’argent, des bijoux et des pierres précieuses, a encore noté l’universitaire.
A l’ouverture des travaux de ce séminaire régional, le conseiller à la présidence de la République, Mohamed Ali Ghazi, avait lu à l’occasion un message du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux participants à cette rencontre de deux jours qui réunit 13 chercheurs des universités de Khenchela, Biskra, Batna, Guelma et de Tébessa.
Au second jour de sa visite à Khenchela entamée vendredi, le ministre des Moudjahidine a présidé auparavant une cérémonie de ré-inhumation au cimetière des martyrs de la commune de Khenchela des restes de 30 chahid exhumés de la grotte du mont Djembri, dans la commune de Ensigha.
Le ministre a inspecté les travaux de réhabilitation du siège de l’organisation nationale des moudjahidine avant de se rendre vers la stèle commémorant dans la commune de Taouzianet la bataille de Theniet Leghrab dirigée en 1956 par les héros Amar Achi et Ali Chetaïbi.
M. Zitouni a également visité le centre de torture Bouleghmane de l’armée d’occupation française.